Dès ce week-end, il ne restera plus qu’une version allégée du site excite.fr. Les salariés, eux, sont "à vendre" en ligne.
"C’est avec fierté que je vous présente ci-dessous les personnes qui ont fait si rapidement d’Excite France ce qu’elle est. (...) Je suis fier de vous les recommander aujourd’hui et me mets à votre entière disposition pour plus d’informations." Les familiers du site français d’Excite trouveront sur leur site une page plutôt déconcertante. Pierre-Yves Paques, le directeur général de l’entreprise, y rend un hommage appuyé à ses futurs ex-salariés, dont il dresse la liste, adresse électronique comprise. Pour le cas où un recruteur passerait par là... "Sur un total de vingt personnes, deux ont déjà retrouvé du travail, assure le DG. Les autres suivent des séances de formation, la plupart sont en phase de négociation pour un nouvel emploi. Nous n’avions ici que des seniors, avec un très bon réseau, qui retrouveront du travail facilement."
Négociations rompues
Le site, qui revendiquait 30 millions de pages vues par mois, baissera définitivement le rideau le 15 juillet prochain. Mais dès ce week-end une version aux contenus allégés prendra le relais du site actuel. À partir du 15 juillet, les services de clavardage et de messagerie électronique seront assurés par le site américain, en langue anglaise. Quelques services, tels les moteurs de recherche texte et photo, demeureront en français. La fermeture d’Excite France fait suite à l’annonce par la maison mère AT&T, au début du mois, de la cessation des activités non rentables d’Excite Europe. Les bureaux français, allemands et espagnols sont ainsi en cours de fermeture. Les antennes italienne - codétenue par Tiscali - et britannique - dont BT est coactionnaire - poursuivent leurs activités, en se concentrant sur le haut débit. Un temps évoquée, la piste du rachat du réseau européen d’Excite par un grand acteur du secteur semble abandonnée. "Même si l’on n’exclut pas la revente de la marque d’ici la fin de l’année, c’est peu probable, explique Pierre-Yves Pâques. Quant aux discussions avec Tiscali, elles sont aujourd’hui définitivement closes."