Un journal réformateur annonce, le 24 juin, la décision du ministère iranien des Télécommunications d’interdire aux moins de 18 ans l’accès aux cybercafés. Une info aussitôt démentie.
Pour l’IRNA (Islamic Republic News Agency), l’agence de presse iranienne, les espoirs naissants des jeunes Iraniens viennent d’être brisés à l’annonce d’une interdiction d’accès aux cybercafés pour les jeunes de moins de 18 ans. C’est le quotidien réformateur, Hambasteghi, qui a dévoilé, le 24 juin, cette information. Ajoutant aussi, cité par l’AFP, que le gouvernement a ordonné à toutes les entreprises du Net de bloquer l’accès aux sites qui représenteraient un danger pour "la sécurité nationale, la défense nationale et la religion".
400 cafés fermés
Mais pour l’Iran Telecommunications Company, il s’agit d’un malentendu. Dans une déclaration adressée à l’IRNA, le 24 au soir, la société a précisé qu’il ne s’agissait pas de limiter pour les moins de 18 ans l’usage d’Internet, mais de leur interdire d’ouvrir un cybercafé.
Le 13 mai dernier, les cybercafés auraient déjà été la cible des autorités iraniennes. Selon le journal Hambasteghi, la police aurait fermé 400 cafés dans le but d’empécher les clients des cybercafés d’utiliser Internet pour appeler à moindre coût à l’étranger. L’...tat, qui détient le monopole sur les communications longues distances, n’a guère apprécié cette nouvelle concurrence. Pour ouvrir à nouveau, un permis de travail et une licence d’exploitation sont indispensables. Mais, là encore, la police a démenti : seul 15 cafés auraient été fermés...
Selon un cybercafé de Téréran, l’Afarand, il existe bien quelques contraintes, mais il y a trop de fournisseurs d’accès fonctionnant avec des paraboles. Ça, personne ne peut le contrôler.