Stars du 44 ème Salon aéronautique du Bourget, les drones, ces petits avions d’observation sans pilotes, sont des concentrés de technologies. En plein boom.
" Ce qu’il y a de plus précieux dans un avion c’est le pilote !". C’est par cette phrase paradoxale que tous les constructeurs de drones, ou UAV (Unhuman Air Vehicule), ont présenté et vanté leurs modèles au Salon du Bourget, qui ferme ses portes ce dimanche 24 juin. Car les UAV sont justement de petits avions sans pilotes, ils doivent être très précisément contrôlés à distance pour observer filmer des endroits difficilement accessibles ou particulièrement bien protégés. Voilà pour le principe. Ensuite les modèles diffèrent. Sagem, le leader européen en la matière avec sa gamme Sperwer, a par exemple choisi de faire décoller ses UAV au moyen d’une catapulte mobile, un peu comme sur un porte-avion. L’atterrissage s’effectue grâce à un parachute et à des airbags qui se gonflent sous l’appareil. " L’avantage, c’est qu’on peut lancer nos appareils de n’importe où, nous ne sommes pas tributaire d’une piste " précise un des représentants de Sagem au salon. La seconde école se veut très proche des véritables avions. Munis de roues, les UAV décollent et atterrissent sur une piste. La plupart des modèles d’UAV sont utilisés pour le renseignement. Dotés de caméras à infrarouges et parfois de radars, ils s’infiltrent derrière les lignes ennemies et transmettent en temps réel ce qu’ils filment au poste de contrôle. La majorité communique par ondes radios sur des fréquences très hautes et sécurisées, ce qui limite la portée des transmissions à 200 km. Les UAV américains seraient parmi les rares drones à transmettre les données par satellite. Une solution plus complexe mais qui permet de s’affranchir de tout problème de distance. Bien qu’ils soient utilisés principalement pour le renseignement, certains modèles d’UAV peuvent êtres équipés d’armes. Mais les fabricants sont peu diserts sur le sujet...
Un marché en pleine expansion
Pour la navigation, un plan de vol est généralement préétabli, puis rentré dans l’UAV. Modifiable en temps réel, il permet néanmoins d’offrir une véritable autonomie à l’appareil. Les UAV évoluent le plus souvent à des altitudes relativement basses, aux alentours de 4 000 mètres, mais certains modèles, comme le Eagle 2 d’EADS, montent jusqu’à 14 000 mètres. L’autonomie varie aussi considérablement suivant les modèles : d’une heure, pour un modèle léger chez Sagem, à 24 heures pour l’Eagle 2. Ils sont la plupart du temps Les UAV commercialisés en système, c’est-à-dire sous forme de pack tout compris : pour 150 millions de francs (prix moyen et officiel, c’est dire sa valeur sur le marché de l’armement !) quatre UAV, tout le matériel nécessaire à leur exploitation, le poste de communications, et les formations des soldats sont livrés clef en main. Le marché est en plein boom, les technologies deviennent matures, " et les clients commencent à s’habituer à ce type d’engins " précise-t-on chez Sagem. Les Américains ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils ont présenté au Salon du Bourget le Global Hawk, un engin qui a fait une entrée assez remarquée dans le domaine. Avec ce modèle de l’armée américaine, l’industrie a franchi un pas de plus vers de véritables avions autonomes. Doté d’ une envergure de 35 mètres, d’un champ d’action de 23 000 kilomètres et d’une autonomie de 40 heures, le Global Hawk enfonce les performances de ses rivaux.
Une page de l’US Air Force consacré au Global Hawk:
http://www.af.mil/photos/Feb1999/gl...
La page de Sagem consacré à ses UAV:
http://www.sagem.com/fr/produits/de...
Le salon du Bourget:
http://www.salon-du-bourget.fr/