Selon la presse britannique, Nokia, Ericsson et Motorola auraient déposé des brevets sur des systèmes destinés à protéger les utilisateurs des mobiles de tumeurs malignes.
Le petit monde du mobile est en ébullition. La cause de ce remue-ménage : deux articles, parus dans le Times et sur le site de la BBC. Le premier affirme que les trois grands constructeurs de téléphones mobiles - Nokia, Ericsson et Motorola - ont déposé des brevets sur des systèmes destinés à réduire le risque de tumeur cérébrale provoquée par les téléphones portables. Plus précis, le deuxième rappelle que deux demandes de brevets déposés par Nokia en 1995 et 1998 faisaient état du "développement éventuel de tumeurs malignes dans les pires cas". Doit-on en déduire que les spécialistes de la téléphonie mobile reconnaissent l’impact néfaste de leurs produits sur la santé des utilisateurs ?
Les victimes portent plainte
Depuis plusieurs mois, les constructeurs de mobiles font face à une avalanche d’études scientifiques contradictoires. Alors que certains chercheurs affirment détenir la preuve que les radiations émises par les portables entraînent de graves conséquences sur la santé des utilisateurs, d’autres expliquent disposer de trop peu d’éléments pour connaître l’impact d’une utilisation intense de ces téléphones pendant une longue durée (voir article de transfert). Mais suite à la publication d’études alarmistes, certains utilisateurs ont porté plainte contre les constructeurs. Le Times rapporte que Christopher Newman, un neurobiologiste de 42 ans, poursuit en justice plusieurs sociétés, dont Motorola. Selon cet utilisateur de mobile, ces entreprises sont responsables de sa tumeur maligne au cerveau. Aux ...tats-Unis, des plaintes auraient également été déposées au nom de quatre personnes atteintes de problèmes similaires. L’une d’elles concerne Michael Murray, un homme victime de deux tumeurs cérébrales. Petit détail : Murray testait des mobiles pour Motorola. De son côté, Thomsons, un cabinet d’avocat britannique, aurait recueilli les plaintes de 30 utilisateurs de mobiles qui souffrent de divers problèmes de santé.
Le démenti d’Ericsson
Dans ce contexte mouvementé, les articles du Times et de la BBC embarrassent les géants du mobile. Ericsson a déjà fait savoir que les brevets en question étaient destinés à réduire l’émission d’ondes électromagnétiques, et qu’ils ne concernaient pas spécifiquement les tumeurs du cerveau. Dans les divisions françaises de Nokia et de Motorola, les attachées de presse reconnaissent seulement être au courant de la publication de ces articles. Mais, à l’heure actuelle, elles attendent un communiqué de leur maison mère.