1er/06/2001 • 18h38
Grande-Bretagne : une e-campagne en trompe-l’œil ?
Malgré la prolifération des sites web consacrés aux élections générales du 7 juin, le quotidien britannique The Guardian tape sur la manière dont les politiques ont utilisé le Net dans cette campagne.
"L’Internet, c’est le chien qu’on n’a pas entendu aboyer pendant la campagne", attaque, bille en tête, le quotidien britannique The Guardian. Selon l’auteur de l’article, alors que la campagne électorale britannique aborde la dernière ligne droite avant le scrutin du 7 juin, la e-campagne a d’ores et déjà fait un flop. ...gratignant au passage "les gourous du Net" et leurs espoirs, qualifiés de "rumeurs de science-fiction" : "On nous avait promis des programmes en direct, des leaders online, des campagnes d’e-mails en masse, et un éventail illimité d’accès gratuits à des sites politiques qui permettraient à la plèbe de découvrir les programmes et les partis", mieux que les autres médias. Or que se passe-t-il ? "Même les net-évangélistes admettent que ça n’a pas marché", dit le Guardian, s’appuyant opportunément sur un sondage réalisé par une association indépendante, la Industrial society. Que révèle-t-il ? Que seuls 45 % des utilisateurs du Web sont "certains" de voter, soit 10 % de moins que les non surfeurs. Et de citer le commentaire du sondeur : "Cette élection n’aura pas même vu l’aube d’une nouvelle ère de la démocratie digitale." On passe sur la description apitoyée des efforts consentis par les partis politiques british pour se mettre en piste sur la Toile, pour sauter directement à la conclusion : "Les électeurs aiment bien ce qu’ils voient lorsqu’ils décident d’aller sur le Web. Les hommes politiques doivent réaliser que la prochaine élection internet comment le 8 juin." C’est-à-dire au lendemain du scrutin.
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