Un playmobil, un vieux Libé, des lunettes de soleil, un dé ou une lettre d’amour. Et plein d’autres choses encore. Cette page web, c’est comme une poche de veste que l’on retourne sur la table. Avec sa poussière, ses bouts de chiffon usé, ses restes de journée et de nuit. D’ailleurs ça s’appelle " Des souvenirs plein les poches ". Tout à la fois une exposition au Centre Georges-Pompidou, à Paris et un site internet. À Beaubourg, les visiteurs passent et déposent un objet sur le scanner d’une machine. Quelque chose qu’ils aiment vraiment ou tout simplement qui se trouve là au fond de leur sac, de leur veste. Ensuite, ils précisent l’origine de l’objet. Le décrivent en trois mots et le situent sur une échelle de mesure : plus ou moins utile, plus ou moins dur, nouveau ou ancien. Sept caractéristiques qui donnent à la machine les clés pour le ranger près des objets qui lui sont proches. Un rangement qui suit l’algorithme défini par l’auteur canadien, Georges Legrady, traduit en langage mathématique par l’académicien Teuvo Kohonen. Il y a 280 objets sur la grille. À chaque ajout, le tableau change et se recompose pour intégrer le nouveau venu.

Archives de poches

Ces archives de fonds de poches sont visibles sur le web. Aux internautes de laisser libre cours à leur imagination et de raconter les histoires que leur inspirent ces fonds de poche. Une poupée très pâle a pris sa place au milieu de la page. Commentaire de Diane : " C’est l’histoire de mon doudou qui vient avec moi à Paris pour voir papa. Il m’aide à m’endormir. " Un anonyme a ajouté : " il a les yeux bleus comme le ciel. " Pour Boris Tissot, le commissaire de l’exposition, c’est l’univers du quotidien qui s’affiche. Le quotidien d’un pays à une date précise. Les objets ne seront plus les mêmes si l’exposition part ailleurs ou si elle revient plus tard. Des souvenirs plein les poches reste jusqu’en septembre au Centre Pompidou. Alors si vous avez un bout de souvenir à y laisser, faîtes y un tour.