14/05/2001 • 20h02
Licenciements : pas de ça chez Toshiba
Un des responsables de Toshiba a affirmé refuser de licencier pour doper ses bénéfices. Tiendra-t-il toujours sa promesse ?
Coup de pub ou réelle prise position ? Toshiba cherche en tout cas à se démarquer. Le constructeur japonais, spécialiste des ordinateurs portables, affirme refuser les plans de licenciements pour doper ses bénéfices. " Les entreprises japonaises essaient d’éviter les réductions traumatisantes de personnel, dans les moments d’euphorie comme dans les périodes de récession, contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis ", a expliqué Kenji Hachisu, directeur des opérations de Toshiba pour l’Europe, au quotidien espagnol " El Mundo ". Aucun plan de licenciement n’est donc en vue pour le groupe d’informatique mobile, malgré des résultats 2000 loin des records historiques espérés. " Notre objectif n’est pas de gagner plus en licenciant du personnel, mais plutôt de conserver nos effectifs, quitte à sacrifier des bénéfices supplémentaires ", ajoute Kenji Hachisu. Un discours étonnant alors que toute les grandes sociétés égrènent, semaine après semaine, leurs réductions d’effectifs. Un discours d’entreprise-citoyenne, concept qu’on croyait inapplicable. Mais il ne faut pas croire que Toshiba ne licencie pas. En février dernier, le groupe japonais, décidant d’abandonner la production d’ordinateurs aux Etats-Unis, a supprimé 500 emplois en Californie. De plus entre 1999 et 2000, la société a " perdu " 7130 personnes. Difficile de déterminer la part de celles parties à la retraite et de celles qui ont été licenciées. Le constructeur prévoit une baisse de son revenu net de 60 milliards de yens (3,6 milliards de francs) dans les prochains mois. Plus instructif sera donc de surveiller la future politique sociale de Toshiba.
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