14/05/2001 • 19h49
Picasso dans ma bécane
Aaron est le premier logiciel artiste-peintre de l’histoire. Parrainé par le pape de l’intelligence artificielle, Ray Kurzweil, le programme a nécessité presque 30 ans de travail.
On avait pratiquement tout fait en matière de création aléatoire dans l’Art contemporain : projeter au hasard des pigments sur la toile, façonner des sculptures à la dynamite, mettre des pinceaux entre les mains de singes ou d’éléphants... On vient de passer une nouvelle étape avec Aaron, premier logiciel de création picturale autonome, présenté dans le quotidien Wired et parrainé par Ray Kurzweil, grand ponte de l’intelligence artificielle. Le programme n’est pas une lubie : son Pygmalion, Harold Cohen, plasticien et professeur d’art à l’université de San Diego, planche dessus depuis 1973 et son travail a même donné lieu à un livre (Aaron’s Code dePamela McCorduck). Car si Aaron tient ses promesses, ce qui n’est pas certifié pour le moment, c’est une invention révolutionnaire, capable de produire une représentation stylisée de la réalité à partir de son " imagination " créative et sans intervention humaine. N’est-ce pas là la définition de l’artiste ? Mais Cohen admet qu’Aaron n’est pas encore capable d’apprendre seul à améliorer ses capacités, l’une des bases de l’intelligence artificielle.
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