Transfert

France Télécom, en association avec l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) et le GET (Groupe des ...coles de Télécommunications), a expérimenté pendant 18 mois un réseau à Très haut débit, déployé au premier trimestre 2000. Plusieurs centres de recherche ont accepté d’utiliser le réseau. Ce dernier comporte huit points de présence (voir la carte), entre lesquels les données circulent à la vitesse de 40 Gbit/s. Ces points relais permettent aux centres de recherches de se connecter entre eux à des vitesses atteignant 900 Mbit/s. Ce qui permet, dans les faits, de diffuser le contenu d’un céderom (650 Mo) entre deux sites en quelques secondes. Pour atteindre ce " Vraiment Très Haut Débit ", France Télécom s’est appuyé sur la technologie du multiplexage en longueur d’onde. Une méthode qui permet d’utiliser simultanément plusieurs canaux (ou longueur d’onde) en parallèle dans la fibre optique. D’après l’opérateur, jusqu’à seize canaux peuvent ainsi transiter simultanément dans la fibre optique, chacun ayant un débit de 2,5 Gbit/s.

Premiers visés : les professionnels

Si les chiffres sont impressionnants, reste à savoir à quoi serviront de tels débits. Selon France Télécom, ils favoriseront l’enseignement à distance, l’utilisation du calcul informatique distribué ou la diffusion de la télévision sur un réseau Internet. En collaboration avec l’Hôpital européen Georges Pompidou, France Télécom a aussi travaillé sur le télé-apprentissage du geste médical. " Même si on commence à percevoir des usages pour ce type de débit, on est loin d’en avoir imaginé toutes les applications ", explique Pierre Jamdet, directeur des services transport de données de la branche entreprise de France Télécom. Au quatrième trimestre 2001, une offre à destination des professionnels devrait être commercialisée par France Télécom, à un tarif qui reste à déterminer. " Grâce à notre technologie, le réseau ne sera plus un goulot d’étranglement lors de l’échange de volumes importants de données ", précise Pierre Jamdet. Mais il concède : " le VTHD ne devrait intéresser qu’une partie seulement des entreprises, les autres pouvant se contenter du débit fourni par l’ADSL ou le câble. " À long terme, les FAI (fournisseurs d’accès à Internet) pourront aussi utiliser ces lignes dédiées pour supporter l’accroissement régulier du nombre d’internautes qui se connectent via le câble et l’ADSL. C’est Vraiment Une Très Bonne Nouvelle.

DR