L’association américaine Electronic Frontiers Foundation lance une licence destinée à créer de la musique libre. Utilisable, copiable et modifiable sans l’autorisation expresse de l’auteur.
Après avoir trouvé plusieurs promoteurs aux ...tats-Unis et en France, l’idée d’adapter des principes du logiciel libre aux œuvres d’art gagne une institution du web : l’Electronic Frontiers Foundation (EFF). Vénérable association vouée à s’assurer que le vent de la liberté souffle toujours sur le Net, elle vient de créer une licence pour diffuser de la musique librement. Une licence baptisée OAL, pour open audio license, et non pour faire un pied de nez - en tout cas officiellement - au géant américain de l’Internet. Limitée aux sons, l’Open Audio License ressemble d’assez près à la Licence Art Libre développée en France au cours de l’année 2000. Le principe est assez simple : tout morceau diffusé sous la protection de l’OAL peut être librement écouté, copié, rediffusé par qui que ce soit à condition de faire apparaître le nom de l’auteur original.
L’air libre siglé d’un (o)
Cette idée repose sur le principe des logiciels libres, qui permet aux informaticiens de s’échanger des morceaux de code sans que personne n’en soit propriétaire. Ainsi, c’est la collectivité qui en profite. "Nous souhaitons promouvoir de la même façon une communauté de créateurs et d’interprètes qui soient libres de partager et de s’inspirer des œuvres de chacun et permettre au public d’en profiter et d’en faire profiter d’autres personnes", écrit l’association sur son site. L’EFF dit aussi vouloir combiner la logique du libre avec l’apport de technologies comme le Web et l’échange de fichiers, qui permettent aux auteurs de diffuser dans le monde entier. Pour identifier les fichiers libres - par exemple sur Napster - l’EFF propose donc de les marquer du sigle (o). Reste à espérer que des petits malins ne s’amuseront pas à balancer des "Madonna (o)", histoire de semer la pagaille dans le système...