Pour échapper à la colère des acteurs et des maisons de disque, des radios commerciales américaines ferment leurs sites.
C’est peut-être le symbole que les tracas juridiques finissent par réprimer l’expansion de l’Internet : des centaines de radios commerciales en ligne ont disparu de la Toile en fin de semaine dernière. Quatre géants de la radio américaine privée (et notamment le groupe leader Clear Channel) entendaient ainsi protester contre une plainte déposée par la Fédération américaine des artistes de radio et de télévision (Aftra) : les acteurs qui font les voix dans les messages publicitaires réclamaient en effet d’être payés une seconde fois quand leur voix passait en ligne, sur les sites des radios. Mais l’Aftra est catégorique : ce sabordage en règle face aux acteurs est surtout un bon moyen pour les radios d’échapper aux poursuites intentées par les maisons de disques. Ces dernières réclament en effet le paiement d’un montant à chaque fois qu’un morceau passe en ligne : une somme exorbitante puisqu’elle prendrait en compte tous les morceaux diffusés en ligne depuis... 1998 ! Ceci depuis que le Copyright Office américain a estimé que les radios, qui s’acquittent déjà d’un montant pour émettre, doivent payer
à nouveau dès lors qu’elles diffusent en ligne.