La téléphonie mobile... à la baisse
Motorola annonce ses premières pertes et Siemens licencie en masse.
Les mauvaises nouvelles se suivent et se ressemblent dans le secteur de la téléphonie mobile. Pour la première fois depuis 16 ans, Motorola annonce des pertes pour le premier trimestre 2001 : 533 millions de dollars, contre un bénéfice avant impôts de 448 millions un an auparavant. Comme tous ses concurrents, le constructeur américain invoque le ralentissement général dans le secteur de la téléphonie, en particulier mobile, surtout depuis décembre 2000. Depuis cette date, Motorola a déjà commencé les coupes sombres en licenciant la bagatelle de 22 000 employés sur un total de 147 000. En février, le PDG avait également pris la peine de prévenir ses actionnaires des pertes à venir. Rien n’y a fait, et le titre a baissé un peu plus, à 13,45 dollars, alors que son plus haut sur l’année passée était à 49,88 dollars. Le phénomène touche aussi Ericsson, Alcatel, Philips et Nokia qui ont tous revu leurs prévisions à la baisse et restructuré en 2001. Le 10 avril, Siemens en a profité pour annoncer la
suppression de 2 000 emplois temporaires dans ses unités de production de téléphones mobiles.