La start-up française croit aux contenus pour s’en sortir dans l’Internet mobile.
La start-up française Ofye, qui se définit comme "le bras armé marketing et technologique des opérateurs de téléphonie mobile", a annoncé avoir levé 17 millions de francs. Le principal investisseur est le groupe allemand Gold Zack, le reste ayant été versé par les trois membres du management. Ofye a été créée en janvier 2000 par Frédéric de Brem, Valéry Grégo et Sébastien de Montessus, d’anciens consultants qui ont fait appel à leurs anciens patrons pour mettre à titre personnel les 9 millions de francs d’amorçage. Dans un communiqué, Ofye se félicite d’avoir reçu plusieurs prix en 2001 (SIMagine, Business Angels Challenge, Milia et SETI) pour sa plate-forme technologique destinée à permettre aux opérateurs de déployer des contenus riches sur l’Internet mobile (WAP, GPRS, UMTS...).
Tests en cours
Interrogé sur la douche froide que subit en ce moment ce secteur, Frédéric de Brem reconnaît que le marché paraît "effrayant" suite aux reports répétés des normes GPRS et UMTS. "Pour les opérateurs, l’enjeu est de faire parvenir du contenu digérable aux consommateurs. Ils ont investi beaucoup d’argent pour avoir la maîtrise du client final et doivent maintenant rentabiliser par des services à valeur ajoutée. Mais ils ne sont pas plus légitimes que d’autres fournisseurs de contenu comme Yahoo !.", analyse le cofondateur, qui voit bien sûr dans Ofye l’acteur idéal pour voler au secours des opérateurs. S’il n’a pas encore d’accord commercial opérationnel, Frédéric de Brem affirme être actuellement en phase d’expérimentation et de démonstrations sur panels avec plusieurs poids lourds du secteur : SFR et Itineris en France, Telefónica en Espagne, Tim en Italie, Virgin Mobiles et Orange au Royaume-Uni sont les principaux. Dans ces tests, Ofye s’emploie à adapter techniquement les contenus de l’opérateur (l’information sportive ou financière de son portail grand public, par exemple) et à les pousser vers le téléphone mobile de l’utilisateur final. Ce dernier peut enfin choisir de cliquer et consulter en direct les pages correspondantes. Comme toutes les tentatives de richmedia en push, tout cela n’est pas encore très affriolant. Mais c’est bien là le challenge. Comme la route sera longue, Ofye compte boucler un tour de financement supplémentaire de 65 à 100 millions de francs d’ici juin 2001.