05 12 2022
Retour a la home
Rubrique Économie
Économie
Rubrique Société
Société
Rubrique Technologies
Technologies
Rubrique Culture
Culture
MOTS CLÉS
 
Tous les mots

DOSSIERS...
 Le projet |  L’équipe |  L’association |  Nos outils  | Actualités |  Sources |  Alertes  
Abonnés : connectez-vous

 
Oubli du mot de passe
TRANSFERT S'ARRETE
Transfert décryptait l'actualité des nouvelles technologies, proposait un fil info quotidien et une série d'outils de veille. Notre agence, refusant toute publicité, dépendait de ses abonnements.
  COPINAGES
Ecoutez Routine.
Protégez-vous.
Auditez votre cybersécurité.
Chiffre du jour
700 000
dépistages génétiques chaque année en Europe, selon la Commission européenne (...)
Revue de Web
 Lindows harcelé
 Cyberdissidents vietnamiens en appel
 Plus de CO2 = moins d’eau potable
Phrase du jour
"Ce service public que nous assurons a besoin de votre soutien pour perdurer"
L’association Inf’OGM, qui justifie la fin de la gratuité de son bulletin d’information (...)

Dossier
Le nucléaire mis au secret
Dossiers récents
 Racisme en ligne : l’affaire Sos-racaille
 Le fichage des passagers aériens
 La bataille des brevets logiciels
 L’impasse énergétique
 L’hydrogène, une énergie (presque) propre
Tous les dossiers
Spacer
Unes de la semaine

lundi 1er/12 Transfert.net

vendredi 28/11 Économie

jeudi 27/11 Société

mercredi 26/11 Culture

mardi 25/11 Économie

Spacer


26/02/2001 • 17h08

Rapport RSF/Transfert - Les ennemis de l’Internet :

RSF ;Afriques;Tunisie
TUNISIE

L’ATI - Agence tunisienne de l’Internet - a été créée en 1999. Société anonyme dépendant du ministère des Télécommunications, elle régit le réseau tunisien, gère l’enregistrement et l’administration des noms de domaine. Elle est également en charge des connexions des établissements publics. Seuls deux fournisseurs d’accès à Internet ont le droit de desservir les particuliers : PlaNet et 3S GlobalNet. Ces deux sociétés sont dirigées par des proches de la famille du président Zine el Abedine Ben Ali - dont sa propre fille.

En Tunisie, le contrôle sur l’Internet est omniprésent. Parallèlement à la mise en place des sites institutionnels nationaux, l’ATI a conçu des contrats restrictifs stipulant que l’usage d’Internet doit se limiter " à des fins scientifiques, technologiques, commerciales strictement en relation avec l’activité du client ". Les sites institutionnels concernés doivent également informer l’ATI de " tous les comptes qui ont été ouverts ", comme de " de tout changement d’adresse, d’équipement, et d’utilisateur ", ainsi que " prévenir l’accès à distance de son réseau à des personnes extérieures ".

Selon plusieurs témoignages, certains sites et services en ligne sont censurés en amont des universités tunisiennes. Des fournisseurs de mail gratuit (caramail, hotmail, netcourrier), des hébergeurs gratuits (chez, multimania, angelfire), ou des forums de discussion tunisiens ne passent pas les limites des campus. Selon d’autres témoignages, les internautes doivent présenter une pièce d’identité ou décliner leurs noms et adresses pour s’abonner aux Publinet - les cybercafés tunisiens - où l’administrateur peut surveiller ce qui se passe sur chaque écran. Ainsi, un témoin fait état " de visites ponctuelles de policiers venus scruter l’historique de navigation enregistré dans les machines de cybercafés. En recoupant les informations contenues sur les fiches des abonnés, la police est capable d’établir qui a consulté tel ou tel site "

Depuis 1997, le code de la presse tunisien, un très efficace outil de censure, s’applique également au Net. Il vise la production, la provision, la distribution et le stockage de l’information à travers le réseau. En matière de censure, les sites d’opposition politique sont des victimes désignées : Takriz.org, webzine hébergé à l’étranger, a ainsi vu son accès bloqué depuis la Tunisie. Les sites de reporters sans frontières et du Comité pour la protection des journalistes ont connu un sort identique : ils avaient désigné Zine Abedine Ben Ali comme l’un des prédateurs de la liberté de la presse. En novembre 1998, Amnesty International a publié un rapport sur les atteintes aux droits de l’homme en Tunisie. Depuis, l’accès au " vrai " site d’Amnesty y est régulièrement bloqué. " Vrai ", car un proche de Zine Abedine Ben Ali a créé un site de désinformation dont les adresses comportent les mots " amnesty ", " rights " et l’extension de nom de domaine " .org ".

Le 15 décembre 2000, des policiers en civil agressent Sihem Bensedrine, directrice de l’hebdomadaire en ligne Kalima. La journaliste se rendait, en compagnie de militants des droits de l’homme, au ministère de la Santé pour remettre au ministre une pétition de protestation contre le licenciement abusif de Moncef Marzouki de la Faculté de médecine de Sousse. Quelques heures avant cette agression, Sihem Bensedrine avait constaté que sa voiture avait été complètement fouillée. Un couteau à cran d’arrêt avait été déposé en évidence sur la banquette arrière ainsi qu’une lettre sur laquelle était écrit "A la guerre comme à la guerre". Kalimatunisie.com est en ligne depuis le mois de décembre 2000 et n’a toujours pas reçu l’autorisation des autorités tunisiennes de lancer son magazine en kiosque.

Selon un rapport établi en mars 2000 par le Comité national des libertés pour la Tunisie (CNLT), de jeunes pirates tunisiens ont été longuement interrogés par les services du ministère de l’Intérieur. Ce même rapport affirme qu’en octobre 1999, l’Etat a engagé 400 agents pour surveiller le courrier électronique et les sites visités par les internautes. Il semble aussi que les e-mails adressés ou reçus par les organisations non gouvernementales présentes en Tunisie soient fréquemment interceptés par les autorités. Jean Luc Cipière, responsable d’ATTAC Rhône, témoigne de cette surveillance permanente : "Notre organisation est jumelée avec une association tunisienne, le RAID, dont l’...tat refuse de reconnaître l’existence légale. Il est fréquent que nos courriers électroniques envoyés à nos interlocuteurs tunisiens n’arrivent jamais. Sans aucune notification d’erreur en retour. En Tunisie, une loi autorise les autorités à ouvrir et lire le courrier postal et électronique sans en informer ni le destinataire, ni l’expéditeur." Eric Goldstein, membre de Human Rights Watch, va plus loin : " Le régime tunisien s’est doté de programmes, de logiciels et de machines qui scrutent en permanence le contenu des documents et en interdisent l’accès dès qu’un mot clé jugé subversif apparaît "

Le 10 janvier 2001, le ministère des Communications convoquait, selon des témoignages provenant des acteurs de l’Internet tunisien, plusieurs dizaines de gérants de Publinet, les cyber cafés tunisiens. Et leur annonçait, en plus d’une baisse des tarifs de connexion pour les handicapés, les étudiants et les journalistes (de 1,5 à 2 dinars tunisiens l’heure, de 7,5 à 10 F), une série de consignes. Les accès à des sites à caractère pornographique sont désormais interdits depuis les cybercafés. La téléphonie sur Internet est également bannie dans les lieux d’accès publics. Autre interdiction : les internautes ne pourront plus télécharger de contenu depuis la Toile sans l’autorisation des gérants des Publinet. Enfin, les cybercafés seront contraints d’installer des logiciels de filtrage sur les machines connectées à l’Internet. Selon des informations émanant d’un gérant de cybercafé ayant assisté à la réunion, les autorités tunisiennes auraient distribué "des disquettes contenant un logiciel bloquant l’accès à une liste de sites interdits".

Fiche technique :

Population  : 9 335 000

PIB par habitant  : 5404 dollars

Fournisseurs d’accès à Internet : sept, dont deux pour les particuliers.

Internautes  : 100 000 utilisateurs

Le gouvernement fait officiellement du développement d’Internet l’une de ses priorités : un plan ambitieux prévoit le raccordement à court terme de 800 000 abonnés. Le réseau est accessible dans tout le pays via un appel téléphonique local. Mais les coûts de connexion sont encore prohibitifs.

ATI (Agence Tunisienne d’Internet)
http://www.ati.tn Faux site d’Amnesty made in Tunisia (rebapstisé:http://www.rights-tunisia.org/indexfr.htm
http://www.amnesty-tunisia.org/fran... Hebdomadaire Kalima
www.kalimatunisie.com Rapport du Comité national des libertés pour la Tunisie du 15 mars 2000
http://www.geocities.com/CapitolHil... Pour acheter le rapport Les Ennemis d’Internet sur 00h00.com:
http://www.00h00.com/direct.cfm?tit... Webzine politique Takriz
http://www.takriz.org
 
Dans la même rubrique

28/11/2003 • 18h33

La Criirad porte plainte contre la Cogema pour avoir diffusé des infos sur les déchets nucléaires

27/11/2003 • 17h14

La Cnil met les"étiquettes intelligentes" sur sa liste noire

26/11/2003 • 18h54

Un observatoire associatif pour lutter contre les inégalités

24/11/2003 • 22h09

EDF refuse d’étudier la résistance de l’EPR à une attaque de type 11-septembre

24/11/2003 • 18h36

La Grèce bannit la biométrie de ses aéroports à un an des Jeux olympiques
Dossier RFID
Les étiquettes "intelligentes"
Dernières infos

28/11/2003 • 19h29

Quand le déclin de la production pétrole mondiale va-t-il débuter ?

28/11/2003 • 19h19

Les réserves de pétrole sont dangereusement surévaluées, dénonce un groupe d’experts

27/11/2003 • 19h01

Un traité onusien veut obliger les belligérants à nettoyer les "résidus explosifs de guerre"

26/11/2003 • 19h06

"The Meatrix", un modèle de dessin animé militant, hilarant et viral

26/11/2003 • 18h47

Pour les Etats-Unis, les essais nucléaires ne sont pas encore de l’histoire ancienne

25/11/2003 • 19h13

Les hébergeurs indépendants ne sont toujours pas responsables, pour l’instant

25/11/2003 • 19h04

Les licences Creative Commons bientôt disponibles en français

24/11/2003 • 18h16

10 000 manifestants réclament la fermeture de la School of Americas

21/11/2003 • 19h36

Deux affaires judiciaires relancent la polémique sur la responsabilité des hébergeurs

21/11/2003 • 19h04

Un anti-raciste poursuivi en justice pour antisémitisme

21/11/2003 • 18h48

Le festival Jonctions confronte art, technologies et éthique

20/11/2003 • 19h28

Un fonctionnaire ne peut utiliser sa messagerie professionnelle à des fins religieuses

20/11/2003 • 19h00

Les technologies de surveillance automatisée tiennent salon au Milipol 2003

20/11/2003 • 18h22

Zouhaïr Yahyaoui libre, les cyberdissidents tunisiens restent harcelés par le régime

20/11/2003 • 16h29

Le site parodique Send Them Back milite pour le renvoi de tous les mp3 "volés" à la RIAA


Contacts |  Haut de page |  Archives
Tous droits réservés | © Transfert.net | Accueil
Logiciels libres |  Confidentialité |  Revue de presse

Page not found