Pour lutter contre le trafic des faux diplômes, le ministère chinois de l’...ducation a décidé de créer un registre national et numérique des grades officiellement reconnus.
Il est devenu difficile de trouver du travail en Chine quand on ne sort pas bardé de diplômes d’une prestigieuse université. La situation pousse même certains chercheurs d’emploi à recourir à de faux documents. Sachant qu’il faut débourser de 374 à 565 HK dollars (entre 346 et 523 francs) pour un faux grade alors qu’un vrai diplôme, sanctionnant des vraies études universitaires, coûtera au final 1,800 Yuan (1397 francs), le calcul est vite fait. Surtout pour ceux qui n’ont pu bénéficier d’une formation universitaire. C’est pourquoi, le marché du faux se porte plutôt bien en Chine. Selon le quotidien South China Morning Post, la police aurait démantelé, l’année dernière, 20 opérations de contrefaçons impliquant plus de 200 personnes. Le gouvernement a donc décidé de prendre des mesures.
Une base de donnée nationale
Le ministère de l’...ducation a annoncé la création d’une immense base de données nationale des diplômes (et des diplômés) reconnus d’ici à septembre 2001. Les étudiants pourront accéder au fichier numérique par un mot de passe de 17 lettres et les employeurs pourront vérifier l’origine des diplômes sur un site internet consacré. Cinq universités des provinces de Beijing, Tianjin, Chongqing, Liaoning et Hubei ont déjà conçu une base de données et le département de l’éducation de Shanghai espère également mettre au point son propre fichier - qui regroupe 41 instituts d’études supérieures - avant la fin du mois de juillet. Le ministère est convaincu que cette opération pourrait mettre un terme au trafic des faux diplômes. Une autre solution serait peut-être pertinente. Comme, par exemple, faciliter l’accès aux études universitaires ? Visiblement, ce n’est pas à l’ordre du jour.