Un jeune chinois de 23 ans vient d’écoper d’une peine d’un an de prison ferme pour avoir harcelé numériquement deux étudiantes.
Il s’appelait lui-même fièrement Superhacker et il est aujourd’hui condamné à une peine d’un an de prison ferme par la justice de Hong Kong. Ko Kam-Fai, 23 ans, ne mérite en effet pas vraiment de porter ce sobriquet flambant. Car le garnement s’est illustré dans une discipline minable : le harcèlement par e-mail. Entre septembre 1998 et juin 1999, le jeune homme a pris un malin plaisir à harceler deux jeunes étudiantes - dont une ancienne camarade de classe - , à grands coups de messages numériques. Insultées, menacées de viol, les deux étudiantes recevaient en prime des images pornographiques dans leurs messageries respectives. Finalement arrêté le 4 août 1999, après une enquête de la police auprès de son fournisseur d’accès, USA.net, et l’aide du FBI américain, Superhacker a comparu devant le tribunal du district de Hong Kong, lundi 19 février 2001, sous huit chefs d’inculpation.
Les juges n’ont pas été très cléments. Pour son premier cas de "cyberharcèlement", le tribunal a décidé de frapper sec : un an de prison ferme pour le jeune homme. Le juge Andrew Ma Hon-cheung a en effet refusé de considérer ces envois d’e-mails comme une simple plaisanterie. Selon le quotidien South China Morning Post, il a déclaré que "les messages ont été envoyés par le prévenu, qui s’est débrouillé pour obtenir des informations privées sur ses victimes (...) l’attitude de M. Ko a montré un mépris de la dignité humaine et de ses victimes". Conséquence : "Cette décision dissuasive est nécessaire pour exprimer la réprobation de la société pour ce genre d’actes." Résultat : une peine ferme pour l’exemple.