La navette Atlantis doit mettre en orbite un nouveau module : le laboratoire américain Destiny. Son raccordement à la Station spatiale internationale (ISS) ne nécessitera pas moins de trois sorties dans l’espace.
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Cette fois devrait être la bonne, toutes les conditions sont réunies pour un lancement sans souci. La navette Atlantis devrait décoller jeudi 8 février à 00h11 (heure de Paris). Il y a trois semaines, Atlantis avait été retirée du pas de tir au dernier moment, les ingénieurs ayant détecté un problème de câblage électrique dans les deux fusées de propulsion. "
L’équipe de lancement n’est confrontée à aucun problème significatif. Nous sommes vraiment impatients d’ajouter le laboratoire américain Destiny à ISS (International Space Station, NDLR)", a même affirmé, très confiant, Pete Nickolenko, le directeur des tests de la Nasa. Le vol STS-98, premier vol habité du XXIe siècle, devrait donc voir la navette rejoindre ISS, à 327 km au-dessus de nos têtes, avec à son bord le laboratoire Destiny. Les cinq astronautes américains qui composent l’équipage auront besoin de trois sorties pour relier le laboratoire, haut de neuf mètres et pesant 16 tonnes, à ISS. Ce module est le premier des six laboratoires que possédera la Station spatiale internationale, mais il a la particularité de servir également de centre de contrôle de la station. C’est dire son importance.
Une trentaine d’expériences dans un an
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L’exploitation scientifique de Destiny ne devrait débuter qu’au mois de mars. C’est à ce moment que l’équipe d’ISS, en place depuis le 2 novembre et composée de deux Russes et d’un Américain, laissera place à une nouvelle équipe. L’équipement spécifique du laboratoire permettra notamment la production de protéines en microgravité ou l’étude du comportement physiologique lors de séjours prolongés en apesanteur. D’autres expériences dans des domaines aussi variés que la médecine, l’ingénierie, la biotechnologie ou encore la physique sont également prévues, dont un programme d’études orienté vers le traitement du diabète et du cancer. La Nasa espère que dans un an une trentaine d’expériences seront en cours. L’enthousiasme est en tout cas de mise. "
C’est ça la promesse de Destiny : nous allons pouvoir accroître de manière importante notre capacité à découvrir des choses dont nous ignorons même que nous sommes capables de les découvrir", a déclaré avec emphase Jon Cowart, responsable de Destiny. Destiny, qui a coûté près de 1,5 milliard d’euros, est le module le plus cher de la station. En plus des ...tats-Unis, la Russie, le Japon, l’Europe et le Canada participent au projet ISS, qui ne devrait pas être achevé avant 2006.