Le feuilleton Letsbuyit approcherait-il de la fin ? Le site d’achat groupé aurait en tout cas trouvé les 340 millions de francs nécessaires à la relance de ses activités.
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Le compteur du site de Letsbuyit affichait désespérément le même chiffre depuis début janvier : 1 174 850 membres. Il devrait prochainement redémarrer. En tout cas, John Palmer, son PDG, a annoncé avoir réuni plus de 52 millions d’euros (plus de 340 millions de francs) de nouveaux financements. Il disposerait dès à présent de 20 millions d’euros (plus de 130 millions de francs), le reste devant suivre dans les douze prochains mois. Explication : une augmentation de capital sous la forme d’une émission de 125 millions d’actions auprès "
d’anciens et de nouveaux investisseurs", sans plus de précision. Selon
The Standard, l’un de ses nouveaux entrants serait une institution financière allemande. Cette somme devrait permettre au site d’achat groupé de poursuivre ses activités. Du moins jusqu’en novembre 2002, date à laquelle est prévu le début de la rentabilité. Cette annonce a fait bondir de 130 % les actions de la société cotée à la bourse de Francfort. Une renaissance - une résurrection, diront certains - pour un site dont la cotation boursière a déjà été suspendue à deux reprises. Depuis fin décembre 2000, la société d’origine suédoise est placée sous tutelle judiciaire néerlandaise. Et elle a échappé à la liquidation, le 24 janvier dernier, en réunissant les 4 millions d’euros (plus de 26 millions de francs) de garantie bancaire exigée par la cour d’Amsterdam.
D’extrême justesse
Un sauvetage d’extrême justesse grâce à un inconnu surprise : Kim Schmitz, ancien hacker allemand, reconverti dans le financement de start-ups. Il avait également promis d’injecter 50 millions d’euros (près de 330 millions de francs) avant la fin février. Mais depuis quelques jours, la presse allemande avait émis des doutes sur la crédibilité de ces promesses, l’incubateur de Schmitz n’étant même pas répertorié au registre du commerce. Il ne fait finalement pas partie du nouveau tour de financement pas plus que le français Dealpartners, ni le norvégien Coshopper, annoncés comme de potentiels repreneurs. Mais Jacques Lepage, le chairman de Dealpartners, nous a confirmé être toujours en contact avec John Palmer sur de possibles partenariats commerciaux.
Letsbuyit doit désormais prouver que le concept de l’achat en groupe est viable, malgré les faillites successives des différents sites installées sur le même marché (Lespot et Clicachat, récemment en France). La restructuration des activités de Letsbuyit a déjà débuté avec le licenciement de 200 de ses 350 salariés. Présent dans 14 pays en Europe, le site va fermer quatre de ses bureaux et se concentrer sur l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Les analystes restent tout de même méfiants et, chez Independent Research, on recommande toujours de vendre le titre.
Le communiqué sur le site de Letsbuyit:
http://investor.letsbuyit.com/inves...