Les deux poids lourds américains de l’informatique et des télécommunications annoncent eux aussi des licenciements.
Et ça continue, encore et encore. En cette période de clôture de trimestre, les plans de licenciements sont à la mesure de la révision à la baisse des résultats du secteur high-tech. Le fabricant d’ordinateurs américain Gateway va se séparer de 140 employés, dans le cadre de son plan de restructuration annoncé le 11 janvier dernier, qui prévoit sur trois mois le départ de 10 % des plus de 30 000 employés. Le sacrifice a lieu à l’occasion du déplacement d’une unité de production californienne vers le Dakota du Sud et concerne le personnel technique. Comme les autres constructeurs informatiques, qui ont beaucoup souffert cette année, Gateway invoque le recul de la demande et la baisse des prix des PC pour justifier cette charrette et ses 670 millions de francs de perte au dernier trimestre 2000.
Omelette
Côté télécommunications, l’avenir n’est pas plus rose pour WorldCom qui serait, selon le Wall Street Journal, d’annoncer le dégraissage de 10 à 15 % de ses 77 000 employés. Pourtant très en pointe, le géant souffre de la dégringolade des prix dans certains de ses secteurs d’activité, notamment les appels longue distance pour le grand public. Les licenciements affecteront principalement ces segments à faible croissance. Ils devraient, dans les mois qui viennent, être regroupés dans une nouvelle action en Bourse dont le cours ne reflètera que les appels longue distance, la fourniture d’accès Internet par modem et les cartes téléphoniques prépayées. Toujours selon le Wall Street Journal, WorldCom envisagerait à terme de laisser tomber ces canards boiteux. Quand le soufflé retombe et que l’économie vire à l’omelette, il fait bon ne pas avoir mis tous ses œufs dans le même panier.