Le repreneur de Clust a les dents longues. Dealpartners veut racheter l’européen Letsbuyit et l’américain Mercata. Il croit fermement au concept de l’achat groupé et au retour du B to C, malgré les récentes faillites dans ce secteur. À la veille de sa rencontre avec le fondateur de Letsbuyit, Jacques Lepage, chairman de Dealpartners, revient sur les clés du succès de son modèle.
Après avoir racheté Clust fin octobre 2000, êtes-vous aujourd’hui intéressé par l’européen Letsbuyit ?
Jacques LepageDR |
Oui, je vais d’ailleurs rencontrer John Palmer, le fondateur du groupe, dès demain, afin de voir ce qu’il a à offrir. Vend-il les actifs ou la marque, de façon globale ou par pays ? Nos avocats doivent discuter. Nous n’en sommes qu’aux préliminaires, conscients de ne pas être les seuls sur les rangs. Mais je pense que nos deux sociétés sont vraiment complémentaires. Letsbuyit est très bien implanté dans les pays nordiques, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, alors que nous sommes plus forts en France, en Espagne et en Italie. Une reprise partielle, des activités des pays du Sud notamment, nous intéresse.
Vos investisseurs sont-ils prêts à vous suivre dans cette opération qui est d’une toute autre envergure que le rachat de Clust ?
Complètement. D’ailleurs, ils m’accompagnent demain et c’est même à leur demande que j’ai pris contact avec Letsbuyit. Netpartners , Pyramid technology et l’italien Pino. Ce sont des fonds d’investissement solides qui croient en notre modèle.
Pourtant, ce modèle semble remis en cause par les faillites successives du français Clust, de l’européen Letsbuyit et, tout récemment, de l’américain Mercata...
Non, pas du tout. Ce qui a coulé ces sociétés, ce sont les énormes sommes qu’elles ont consacrées à séduire et à acquérir des clients. Clust a dépensé 20 millions de francs pour s’afficher sur tous les murs et les taxis de Paris, Letsbuyit a fait la folie de s’implanter dans 14 pays d’un seul coup et Mercata s’est acheté des pages entières dans le New York Times. Elles n’ont pas su maîtriser les coûts marketing. Pour nous, c’est différent. Nous ne faisons pas la promotion de notre marque Dealpartners : c’est le concept que nous mettons en avant. Nous offrons à nos clients l’achat groupé sous marque blanche. En clair, nous permettons à nos 65 partenaires d’offrir sur leur site une animation d’achat groupé qu’ils peuvent décliner à leurs propres couleurs. Et contrairement à ce qu’on a entendu, le B to C a de l’avenir, les chiffres de vente de Noël dernier l’ont prouvé.
Ne craignez-vous pas que l’on vous reproche cette politique de reprise de sociétés en difficulté ?
Ce n’est ni la première ni la dernière fois. Nous sommes d’ores et déjà intéressés par la reprise de Mercata. Nos avocats sont en discussion. Notre business-model est basé sur l’extension de notre potentiel de clients. En rachetant ces sociétés, nous récupérons leurs membres acquis. Je n’y suis pour rien, si elles ont mal géré leurs affaires.
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