Le fournisseur d’accès gratuit à Internet a déposé un dossier de candidature à la reprise d’Intercall, le spécialiste des cartes téléphoniques prépayées.
Liberty Surf a la bougeotte. Hier, la rumeur le disait en négociation avec l’opérateur belge Belgacom. Jeudi 4 janvier, le fournisseur d’accès Internet (FAI) d’Europ@web a déposé une offre de rachat d’Intercall, un opérateur téléphonique français en difficulté.
Liberty Surf et Intercall avaient déjà tenté un rapprochement en mai dernier, mais les discussions avaient capoté. Intercall, en cessation de paiement depuis novembre 2000, a entre-temps entamé une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de Commerce de Nanterre. Intercall vient d’ailleurs d’annoncer la cession de sa filiale italienne à Planet Communication à la fin du mois de décembre. Selon un porte-parole d’Intercall joint par Transfert, cette filiale était en grande partie responsable des pertes de la société. Liberty Surf est pour sa part en quête d’alliance avec un groupe de télécommunications depuis déjà plusieurs mois. Cet été, la société a refusé une offre de son concurrent italien Tiscali, qui a finalement racheté son homologue néerlandais World Online). En septembre dernier, des négociations avec le groupe Vivendi n’avaient, elles non plus, rien donné.
Concurrence allemande
Le rachat d’Intercall, s’il aboutit, constitue une bonne affaire pour Liberty Surf. Avant d’être suspendue - jusqu’à l’annonce de la décision du tribunal de commerce de Nanterre - l’action Intercall cotait 2,46 euros à la Bourse de Paris. Soit une chute de 95 % par rapport au mois de mai dernier, date des premiers contacts avec Liberty Surf. Mais, pour ce dernier, la partie n’est pas encore gagnée. D’autres sociétés se sont portées candidates à la reprise d’Intercall : Deutsche Telekom et un groupe mené par le distributeur de téléphonie mobile The Phone House seraient également sur les rangs. Si Liberty Surf échouait dans cette nouvelle tentative, la sanction des marchés financiers serait impitoyable pour la société, dont l’action a déjà chuté de plus de 80 % depuis son introduction en Bourse.