Dans une diatribe enflammée, la procureure générale, américaine Janet Reno, annonce la couleur : il faut que cesse le "pillage numérique" pour le plus grand bien des USA.
Janet Reno a déclaré la guerre aux pirates et à la contrefaçon : dans une chronique publiée par le quotidien The Industry Standard, la procureure générale de Bill Clinton (équivalent de notre garde des Sceaux), tire la sonnette d’alarme : de concert avec le International Crime Threat Assessment, le comité des agences fédérales (FBI, Bureaux de lutte contre la drogue, services secrets...) qui a rendu un rapport en décembre, Janet Reno le dit tout de go : il faut faire cesser le "pillage numérique" (digital theft) qui est "plus rapide, plus cher et plus dangereux que jamais". Késako ? La violation de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur bien sûr !
"Les pays incapables de protéger leur propriété intellectuelle verront la fuite de leurs talents les plus remarquables, une chute de l’emploi et des revenus fiscaux, un environnement propice à la corruption", affirme Janet Reno. Dans le collimateur de l’Attorney qui va bientôt céder sa place à un Républicain, de mystérieuses "organisations criminelles" qui font de la contrefaçon facilitant les entreprises "d’armes, de drogue, de pornographie, et même de terrorisme". Mais aussi, ceux qui piratent "logiciels, musique, films, livres et jeux vidéo". Et soudain, on se souvient que l’administration Clinton s’était élevée contre Napster en septembre dernier. Et on se dit que la suite des événements aux USA ne va pas aller dans le sens d’une libéralisation du copyright...