Sous l’impulsion d’Intel, une trentaine de géants de l’informatique, dont Compaq, Computer Associates, IBM ou Microsoft, créent le Business Internet Consortium. Objectif : rapprocher acheteurs et vendeurs de solutions e-business pour définir des procédures en commun.
Le lobby du e-commerce est né. Dell, Hewlett-Packard Company, IBM, Microsoft, SAP, Bull, Commerce One ou EMC côté vendeurs mais aussi Capital One, Charles Schwab, Ford ou Reuters côté clients : le "think tank" à but non lucratif initié par Intel et annoncé le 29 novembre, réunit du beau monde. Seuls, semble-t-il, Sun Microsystems et Oracle, ont, pour l’heure, choisi de rester à l’écart.
Plusieurs groupes de travail vont être constitués. Les thèmes de réflexion sont déjà définis : l’utilisation du standard XML pour transformer les pratiques de commerce traditionnel en pratiques en ligne, l’amélioration des échanges d’information B to B entre PC et terminaux mobiles, l’établissement de systèmes de sécurité coordonnés qui évitent la répétition des enregistrements seront étudiés en commun et feront l’objet de recommandations.
Cette création du Business Internet Consortium intervient alors que l’économie d’Internet est passée en dix ans de zéro à 100 milliards de dollars. Sa croissance même génère des difficultés techniques accrues, qui justifient une coopération renforcée entre ses acteurs. Selon une étude du Gartner Group, le volume d’informations numérisées est appelé à doubler chaque année entre 2000 et 2005.