Le groupe Vitago AG ferme ses boutiques européennes et se recentre sur son marché d’origine, l’Allemagne. Mais les responsables du site français de cosmétique en ligne ont décidé de reprendre la marque et de poursuivre leurs activités. Son PDG, Vincent Mialet, explique pourquoi il croit en la viabilité de Vitago France.
Vincent MialetDR |
Transfert - Depuis combien de temps la restructuration de Vitago AG se prépare-t-elle ?
Vincent Mialet - Elle est décidée et mûrie depuis longtemps, étant donné les difficultés du paysage financier actuel. En effet, nos besoins de financement étant programmés pour 2001, nous travaillions depuis cinq mois sur une entrée en Bourse ou un rachat. Mais plus spécialement, sur la recherche d’un repreneur. Or, nous n’avons pas eu d’offre intéressante. Vitago AG a donc décidé de fermer ses extensions en Italie et en Grande-Bretagne.
Mais pas le site français ?
Non, car c’est une solution que j’ai refusée. Nous pensons qu’avec Vitago France, nous avons créé une valeur. Vouloir dissoudre tout cela serait une vision d’investisseurs et non pas d’industriels. Le business model est validé, mais il n’est pas mené à son terme. Les responsables du site ont donc décidé de garder la marque Vitago et d’investir personnellement dans la société.
Comment comptez-vous tenir sans le soutien de votre maison-mère ?
Nous avons assez de contacts en France pour rester sereins. Casino était actionnaire de Vitago AG, mais ses contrats de service étaient signés avec Vitago France. Nous allons donc continuer à profiter de ses capacités d’achat et d’approvisionnement, des partenariats avec sa galaxie de sites, ou encore du marketing au sein des espaces de vente Casino. Et nous allons développer nos partenariats avec de grandes marques de cosmétiques et de parfums. C’est vrai, nous sommes moins solides financièrement, et à moyen terme nous aurons besoin de fonds. Mais nos premiers mois d’exploitation se sont bien passés, nous réalisons entre 300 et 500 ventes par jour. Nous avons créé une e-marque intéressante dans le monde de la dermo-cosmétique. Je crois donc que nous avons de très bonnes chances de réussir.