18/04/2000 • 19h18
Bourse : soyons philosophes...
Les bourses font le yoyo. Il n’y a qu’une chose à faire : attendre. Ou vendre et regretter ?
Jamais le conseil du milliardaire américain Warren Buffet n’aura eu autant de sens : ne jamais investir en Bourse des sommes que vous n’êtes pas prêt à perdre. La semaine dernière, Wall Street s’effondrait et les journaux du week-end, inquiets, s’interrogeaient sur le possible dégonflement brutal de la "bulle des valeurs Internet". Lundi, l’Asie suivait à la baisse et les boursicoteurs commençaient à trembler : et si le grand jour était arrivé ? Même pas. Pendant la même journée, mais plus tard à cause du décalage horaire, Wall Street connaissait la plus forte croissance de son histoire ! Les montagnes russes. Et vous savez quoi ? Ce n’est pas fini. Nous allons revivre des baisses de 10 % suivies de hausses de 12 %, suivies de baisses de 6 %, suivies... Si vous êtes cardiaques, ne regardez même pas les titres des journaux ni bien sûr les cours de la Bourse. Installez-vous dans un bon fauteuil et attendez : l’économie mondiale va bien et il n’y a pas de raison pour que la Bourse s’effondre aujourd’hui. Le ralentissement du Japon avait plombé les économies asiatiques ? Cette année, le pays du Soleil Levant devrait, selon les estimations des analystes, connaître une croissance de 5 %. Dans la même région, Telecom China obtient des résultats très encourageants. En Europe, alors que l’on craignait une réaction frileuse des investisseurs sur les valeurs Internet, T-Online, la filiale de Deutsche Telekom, a été introduite sur le marché de Francfort à 27 euros avant de clore à 37,50 euros (valorisant au passage Club-Internet, qui a été cédé pour 6,5 % des actions de T-Online par le groupe Hachette, à quelque 12,8 milliards de francs...).
La Bourse n’a pas fini de flirter avec les valeurs Internet. Elle s’amuse juste de temps en temps à se faire peur avec des petites bouffées de chaleur.
|