2/11/2000 • 19h08
Ton domaine, vite !
Une entreprise canadienne, qui propose une veille concurrentielle sur les noms de domaines, en profite pour abuser des PME
Comment exploiter la peur du cybersquatting en toute légalité ? Une entreprise canadienne a trouvé la réponse, en vendant un service de "pré-enregistrement de nom de domaine" à des chefs d’entreprises anxieux. D’après le quotidien en ligne Multimédium, la société EDNM (Electronic Domain Name Monitoring) contacte des PME pour les avertir qu’une société X s’apprête à enregistrer le nom de domaine de l’entreprise ou sa variante en .net, si celle-ci possède déjà le .com. EDNM propose ensuite à son interlocuteur d’enregistrer pour lui "sous 48 heures" le nom de domaine menacé en le poussant fortement à choisir un dépôt à long terme pour 240 dollars canadiens (environ 1200 F). Ce que la société ne dit pas, c’est que les services classiques d’enregistrement, moins chers, ne prennent pas plus longtemps. Elle ne fournit pas davantage l’identité du prétendu squatteur. Dans une défense alambiquée, EDMN répond à Multimédium que le service de pré-enregistrement sert à éviter des conflits sur les noms de domaines. Pas tous, en tout cas... Comme le précise en conclusion Multimédium, EDMN s’est fait prendre à son jeu : son concurrent a déposé electronicdomainnamemonitoring.com.
|