Les opérateurs qui ont participé aux enchères pour la téléphonie mobile de troisième génération estiment que le prix à payer a été anormalement gonflé.
44 milliards de marks (147,57 milliards de francs). Pas moins. C’est la somme qui, selon les dirigeants de Viag Interkom, l’une des principales entreprises de téléphonie mobile allemande, devrait être reversée par l’...tat allemand aux six lauréats des enchères de licences UMTS qui se sont tenues en août 2000.
Dans un appel lancé mercredi 18 octobre, Maximilian Ardelt, PDG de Viag, entreprise contrôlée par E.ON et BT, demande au gouvernement de limiter les dégâts causés au secteur des télécoms par ce gigantesque "impôt à la naissance" que représente les 100 milliards de marks de recettes perçus à l’issue des enchères. Le calcul de M. Ardelt est simple. Une semaine avant la fin des enchères, la situation était la suivante : les six candidats encore en lice disposaient chacun des deux licences nécessaires. Le montant de l’enchère s’élevait alors à 66 milliards de marks. Celle-ci aurait pu s’arrêter. Or, Deutsche Telekom a fait durer le plaisir une semaine de plus dans l’espoir d’évincer d’autres candidats. En vain. Seul résultat de cette semaine fatale : l’addition finale s’est alourdie de 44 milliards de marks. Or, l’...tat allemand est toujours l’actionnaire principal de Deutsche Telekom. Ce serait donc aux finances publiques de mettre la main à la poche...
Dans ce combat, Viag Interkom n’est pas seul. Mobilcom (France Télécom) trouve la méthode de Deutsche Telekom douteuse. Mais Mobilcom va plus loin : dès le 20 septembre, l’opérateur a déposé une plainte devant le tribunal administratif de Cologne. Motif : la procédure choisie pour les enchères serait, entre autres, contraire à la loi sur les cartels, à la loi fondamentale et à la constitution financière allemande.
Viag Interkom:
http://www.viaginterkom.de/
L’Autorité allemande de régulation des postes et télécommunications:
http://www.regtp.de
Mobilcom:
http://www.mobilcom.de