20/10/2000 • 11h10
Un brin de poésie dans un monde de brutes
Les salariés d’une start-up californienne évacuent le stress en lisant leurs propres poèmes devant leurs collègues.
Moses Ma dirige Bizbots, une start-up californienne de commerce électronique interentreprises. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Comme tout dirigeant de start-up, il exige de ses salariés de travailler dur, très dur. Plus inattendu, Moses Ma demande à ses ouailles d’écrire des poésies et de les lire devant leurs collègues de travail. Il les incite aussi à apprendre la sculpture. L’effort de créativité déployé pour écrire ou sculpter contribue à l’équilibre de ses salariés, prétend-il. Ce qui, au final, améliore leur productivité et les rend plus innovants dans leur travail de développement des logiciels Bizbots. Le danger, poursuit-il, "c’est que dans une start-up, la perspective de l’introduction en Bourse génère une telle dose d’adrénaline qu’on ne se rend même plus compte de notre déséquilibre psychologique". La poésie aide les salariés à voir la vie autrement et ramène "un peu de calme dans la tempête Internet". En bon patron, Moses Ma s’est lancé le premier dans la lecture de ses vers, bientôt suivi par ses employés. L’un d’entre eux s’est même fait accompagner par ses parents et tous trois ont déclamé leurs rimes en canon devant un parterre de salariés de Bizbots.
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