05 12 2022
Retour a la home
Rubrique Économie
Économie
Rubrique Société
Société
Rubrique Technologies
Technologies
Rubrique Culture
Culture
MOTS CLÉS
 
Tous les mots

DOSSIERS...
 Le projet |  L’équipe |  L’association |  Nos outils  | Actualités |  Sources |  Alertes  
Abonnés : connectez-vous

 
Oubli du mot de passe
TRANSFERT S'ARRETE
Transfert décryptait l'actualité des nouvelles technologies, proposait un fil info quotidien et une série d'outils de veille. Notre agence, refusant toute publicité, dépendait de ses abonnements.
  COPINAGES
Ecoutez Routine.
Protégez-vous.
Auditez votre cybersécurité.
Chiffre du jour
700 000
dépistages génétiques chaque année en Europe, selon la Commission européenne (...)
Revue de Web
 Lindows harcelé
 Cyberdissidents vietnamiens en appel
 Plus de CO2 = moins d’eau potable
Phrase du jour
"Ce service public que nous assurons a besoin de votre soutien pour perdurer"
L’association Inf’OGM, qui justifie la fin de la gratuité de son bulletin d’information (...)

Dossier
Le nucléaire mis au secret
Dossiers récents
 Racisme en ligne : l’affaire Sos-racaille
 Le fichage des passagers aériens
 La bataille des brevets logiciels
 L’impasse énergétique
 L’hydrogène, une énergie (presque) propre
Tous les dossiers
Spacer
Unes de la semaine

lundi 1er/12 Transfert.net

vendredi 28/11 Économie

jeudi 27/11 Société

mercredi 26/11 Culture

mardi 25/11 Économie

Spacer


28/09/2000 • 00h00

Ils pourront toujours se brosser avec leurs lois

 
Samizdat est un collectif d’une dizaine de personnes, issues des milieux " alternatifs " et militants, et qui ont, grâce à l’Internet, développé des liens très forts avec d’autres collectifs européens. Aris Papathéodorou et Jean-Pierre Masse, la quarantaine joviale, sont deux de leur principaux animateurs.


DR
Retour au sommaire :" Vive la dissidence !"

D’où vient Samizdat ?

La préhistoire, c’est un projet de réseau télématique européen alternatif, l’European Counter Network (ECN) qui reposait en 1990 sur un circuit de BBS avec l’idée que l’on pouvait enfin communiquer en dehors des circuits traditionnels dominants. Après, Internet est arrivé et on a mis en place une mailing list d’information au tout début du mouvement de décembre 1995. David Dufresne a écrit un article dans Libération sur les différentes initiatives qu’il y avait sur le Net à propos des grèves et on est passé en quelques jours d’une quinzaine d’abonnés à 200. Petit à petit, une idée s’est structurée, la première idée politique autour de samizdat : Internet permet l’expression des sans voix, sans légitimité, sans papiers, etc., qui sont généralement dans la position d’être des sujets d’articles écrits par d’autres, mais qui n’ont jamais l’occasion de raconter et de s’exprimer par eux-mêmes. C’est aussi à cette époque que sont nés des contacts informels avec d’autres gens actifs sur le Net comme, par exemple, Fil du Diplo, Pascal Laporte, Isabelle de Zpajol, Dufresne de La rafale.

Quid de la Zelig Conf’ ?

Zelig, ça vient du film de Woody Allen, avec son personnage qui mute tout le temps, apparaît tout le temps là où on ne l’attend pas... L’idée, c’est la fabrique des monstres, celui qui n’est ni militant, ni hacker, ni codeur, le monstre mythique qui est partout. Si on avait parlé de Hacker conférence, on nous aurait vu comme un rassemblement de pirates, si on avait parlé de " Communication alternative ", on nous aurait vu comme des militants casse-couilles. La Zelig Conf’, c’est la continuité et la synthèse de toute ce qu’on a fait, c’est la rencontre entre ceux qui sont issus du monde politique, ceux qui viennent du logiciel libre, et ceux qui font de l’hacktivisme, le Net générant des formes d’action qui lui sont propres. L’idée est de proposer sur un champ européen une rencontre entre ces gens-là : la France est au milieu, il n’y avait rien jusqu’à présent, on leur propose de converger à Paris. Il faut casser les frontières entre les militants et les hackers, les premiers n’ayant souvent pas compris la technologie, les seconds se méfiant des premiers. L’objectif est politique aussi et vise à dépasser la " contre-information ", une notion qui renvoie à la communication pour les militants par des militants. Un slogan inventé par les Espagnols de Sindominio défini assez bien cette idée : " Contre l’information, la communication ", autrement dit, abandonnons la logique à sens unique de l’information et de la contre-information pour produire du contenu, du sens, de la circulation, de la communication.

L’Internet vous a fait changer votre vision du politique ?

Complètement. Le Net nous a appris une chose : c’est que la logique manichéenne inhérente à la politique interdit aux militants de se trouver des intérêts communs avec des acteurs de la société qui sortent de leur cadre idéologique, par exemple sur la question des brevets sur les logiciels, il est évident que nous avons les mêmes intérêts que des entreprises du secteur. Et bien, tant mieux, si c’est ce qui peut faire reculer la " privatisation " du code. Il y a plus de tabous en France que dans la culture anglo-saxonne, où le privé, qui est jugé sur ce qu’il fait et propose, et ne s’oppose pas forcément à l’intérêt collectif. Par contre, en matière d’économie, on voit beaucoup de conneries. Il n’y a pas de " nouvelle économie ", par exemple, ça n’existe pas : il y a un cours nouveau du capitalisme, qui tend vers l’immatériel, une globalité de l’économie, une économie-monde, mais c’est de l’économie tout court.

Comment voyez-vous l’évolution législative de l’Internet  ?

En premier lieu, c’est assez effrayant, comme les propositions de surveillance du Réseau et des internautes. L’intimité des citoyens est globalement garantie pour la Poste, par exemple. Si les flics veulent ouvrir ton courrier, ils sont obligés de décoller et recoller les enveloppes, ce qui nous est déjà arrivé. Comment fonctionnait la censure dans les pays totalitaires ? Par le contrôle des stocks de papier. En démocratie, si ça a un sens, l’intimité des citoyens devra être reconnue comme un concept juridique. Si un pédophile envoie par la Poste une K7 pédophile, ça ne viendrait à l’idée de personne d’incriminer la Poste, pourquoi on incrimine Internet ? C’est un truc de logique basique ! A part ça, c’est comme la Corse : ils font les durs mais ils vont tout lâcher bientôt. Ils vont donner l’autonomie. Les ...tats-nations pourront légiférer autant qu’ils veulent, on est là dans un autre monde. Et à moins de le défaire et de l’écraser, ils ne pourront pas y interdire quoi que ce soit.

Vous semblez optimiste...

On est optimiste pour ce qui est des questions de propriété intellectuelle, de contrôle des contenus et de censure : ils pourront toujours se brosser avec leurs lois, ils n’ont pas les moyens de pouvoir censurer quoi que ce soit, on peut mettre ce qu’on veut comme on veut sur le Net. Et il ne faut pas pleurnicher, il faut leur montrer : c’est aussi pour ça qu’on s’est intéressé à FreeNet. Mais il y en a d’autres. Et puis, il y a aussi le mirroring qui permet de mettre en ligne ici et là des copies de sites censurés dans leurs pays, comme l’an dernier pour Nodo 50, interdit en Espagne. On est ainsi en train de travailler sur des kits multilingues que l’on pourra configurer à sa manière pour couvrir les grèves, les manifs et autres mouvements. L’idée est aussi de créer une base de données de ressources (scripts, manuels, infos, logiciels, fichiers de configuration, etc.) pour les ONG et le secteur associatif et militant afin que l’on puise s’échanger des données qui, une fois mise sur un serveur particulier, seront reprises dans les heures qui suivent sur les autres.

 
Dans la même rubrique

28/11/2003 • 18h33

La Criirad porte plainte contre la Cogema pour avoir diffusé des infos sur les déchets nucléaires

27/11/2003 • 17h14

La Cnil met les"étiquettes intelligentes" sur sa liste noire

26/11/2003 • 18h54

Un observatoire associatif pour lutter contre les inégalités

24/11/2003 • 22h09

EDF refuse d’étudier la résistance de l’EPR à une attaque de type 11-septembre

24/11/2003 • 18h36

La Grèce bannit la biométrie de ses aéroports à un an des Jeux olympiques
Dossier RFID
Les étiquettes "intelligentes"
Dernières infos

28/11/2003 • 19h29

Quand le déclin de la production pétrole mondiale va-t-il débuter ?

28/11/2003 • 19h19

Les réserves de pétrole sont dangereusement surévaluées, dénonce un groupe d’experts

27/11/2003 • 19h01

Un traité onusien veut obliger les belligérants à nettoyer les "résidus explosifs de guerre"

26/11/2003 • 19h06

"The Meatrix", un modèle de dessin animé militant, hilarant et viral

26/11/2003 • 18h47

Pour les Etats-Unis, les essais nucléaires ne sont pas encore de l’histoire ancienne

25/11/2003 • 19h13

Les hébergeurs indépendants ne sont toujours pas responsables, pour l’instant

25/11/2003 • 19h04

Les licences Creative Commons bientôt disponibles en français

24/11/2003 • 18h16

10 000 manifestants réclament la fermeture de la School of Americas

21/11/2003 • 19h36

Deux affaires judiciaires relancent la polémique sur la responsabilité des hébergeurs

21/11/2003 • 19h04

Un anti-raciste poursuivi en justice pour antisémitisme

21/11/2003 • 18h48

Le festival Jonctions confronte art, technologies et éthique

20/11/2003 • 19h28

Un fonctionnaire ne peut utiliser sa messagerie professionnelle à des fins religieuses

20/11/2003 • 19h00

Les technologies de surveillance automatisée tiennent salon au Milipol 2003

20/11/2003 • 18h22

Zouhaïr Yahyaoui libre, les cyberdissidents tunisiens restent harcelés par le régime

20/11/2003 • 16h29

Le site parodique Send Them Back milite pour le renvoi de tous les mp3 "volés" à la RIAA


Contacts |  Haut de page |  Archives
Tous droits réservés | © Transfert.net | Accueil
Logiciels libres |  Confidentialité |  Revue de presse

Page not found