Pour son introduction sur le nouveau marché, la filiale de Cryo Interactive a réussi à lever 31 millions d’euros.
Cryo Networks, la filiale Internet de l’éditeur de jeux vidéo Cryo Interactive, a réussi son entrée ce lundi 25 septembre, à la Bourse de Paris. La société, présidée comme la maison mère, par Jean-Martial Lefranc, mettait sur le marché 20 % de son capital. À la clôture, le prix des actions s’est établi à 19,9 euros, en hausse de 2,05 %. Cette introduction a permis à la société de lever les 31 millions d’euros (environ 203 millions de francs) qu’elle destine notamment à des opérations de croissance externe.
E-commerce en 3D
Le modèle économique de Cryo Networks s’appuie bien sûr sur le développement des jeux en ligne, mais aussi sur la vente d’une technologie, le langage SCOL (Standard Cryo On Line), développé depuis 1996, en liaison avec l’Agence nationale de la valorisation de la recherche (ANVAR). ...laboré à l’origine pour la création de jeux sur Internet, ce langage permet de concevoir des mondes virtuels et des sites de e-commerce en 3D, comme celui de la Fnac. Cryo Networks en a tiré deux applications, SCS et Cryonics, destinées aux professionnels et aux particuliers. Leur commercialisation, ainsi que celle des licences de service, devrait représenter plus de la moitié des revenus de Cryo Networks, dès 2001. Du côté des communautés de jeux en ligne, Cryo Networks, précurseur en France avec Mankind, compte déjà plus de 120 000 utilisateurs pour ses trois jeux existants (Mankind, Fireteam et Venise). Elle lancera avant la fin de l’année deux nouvelles communautés : Fog, jeu d’enquête dans le Londres du XIXe siècle, et La Chasse au trésor, créée avec Max Valentin, l’inventeur de la Chouette d’Or.
Cryo Networks, qui espère 1,2 million d’abonnés en 2002, affiche de grandes ambitions. La société prévoit de faire passer son chiffre d’affaires de 4,1 millions d’euros (environ 27,4 millions de francs) en 1999 à 9,15 millions d’euros (environ 60 millions de francs) en 2000 et 25,74 millions d’euros (environ 168,6 millions de francs) en 2001. Si son déficit atteint 0,72 million d’euros cette année, la société, dans laquelle le groupe Bernard Arnault a vu sa participation passer de 17 % à 14 % à l’occasion de cette entrée en Bourse, prévoit d’atteindre la rentabilité dès 2001.