Ça y est ! En une semaine, deux des plus prestigieux titres de la presse française ont montré qu’ils avaient compris l’intérêt d’Internet. Enfin !
Avec une vidéo sur le site du Monde et un scoop sur celui de L’Express, la presse française grand public est devenue moderne.
L’exemple de L’Express est très intéressant. Ce magazine, qui fut pionnier sur les réseaux (L’Express Online sur Compuserve a été créé en 1995, le site Internet deux ans plus tard), a mis un scoop en ligne (Dominique Strauss-Kahn avait la cassette de Méry depuis plusieurs années...). Pour la première fois, l’article a été mis sur le site AVANT d’être publié sur le papier. Et quel scoop ! Et quel coup aussi ! Pour l’hebdomadaire, Internet a été un moyen de signaler qu’ils avaient eu l’information avant tout le monde. Imaginez le problème du journaliste : il a l’info le jeudi, et ne peut la publier avant le jeudi suivant. Il sait que ses confrères aussi sont sur la piste. En matière de scoop, tout est question de jours, voire parfois d’heures. Pour éviter d’être doublé par la concurrence, et de voir l’information que l’on a trouvée le premier être mise au crédit d’un autre, Internet est la solution. Depuis dimanche, toutes les revues de presse, tous les journaux des radios et télés, parlaient de l’info "sur le site de L’Express". Jeudi, dans son édition papier, l’hebdomadaire pourra non seulement publier l’histoire complète et y ajouter les réactions au scoop. Ça c’est du journalisme, coco !
Quelques jours plus tôt, c’était Le Monde qui complétait son info sur la cassette de Méry en diffusant en ligne la vidéo. Ça c’est du multimédia, coco !
Encore un petit effort et toute la presse française sera multimédia.