La promotion politique des candidats aux municipales de mars 2001 sera cyber ou ne sera pas. Talonné par Delanoë, Séguin a tiré le premier.
Philippe Séguin l’affirme : "Ce n’est pas pour accompagner un effet de mode" qu’il lance un site internet pour sa campagne électorale. Donc, si vendredi 21 septembre, le prétendant RPR à la mairie de Paris a mis son site en orbite sur la Toile mondiale, c’est pour "renouer le dialogue avec les Français". Ou bien, "réduire la fracture entre les citoyens et la chose publique". Ou encore, "parce que c’est un nouveau moyen de faire de la politique". Et aussi parce que "les campagnes électorales doivent radicalement changer de nature". L’élaboration du site aura coûté 200 000 francs et mobilisé une quinzaine de personnes pendant tout l’été. Il fait partie des outils mis en place par l’association de campagne de Philippe Séguin ("Association pour un Paris exemplaire"), présidée par Claude-Annick Tissot , l’ex "Madame Propre" du conseil régional d’Ile-de-France, aujourd’hui adjointe au maire de Paris... Jean Tiberi.
Duel numérique
Jean-Dominique Giuliani, le fidèle supporter numérique de Philippe Séguin, peut enfin souffler. Cela fait des mois que le conseiller municipal UDF s’active en coulisses pour rendre le site accessible aux électeurs internautes. Et aussi pour distancer, sur ce terrain, le principal opposant de Philippe Séguin, le socialiste Bertrand Delanoë (Lire Connaissez vous le cybersquatting politique ?). Si la nouvelle version du site du candidat socialiste est encore dans les cartons, son webmaster assure qu’il prépare "quelque chose de très original". La bataille numérique ne ferait donc que commencer. Philippe Séguin, d’ailleurs, annonce haut et clair qu’il mènera "la première cybercampagne électorale en France"...
Le site de Philippe Seguin
http://www.seguin2001.net