En 1955, la Noire Rosa Parks refusait de céder sa place à un Blanc dans un bus. L’année suivante, la ségrégation raciale devenait anticonstitutionnelle. Aujourd’hui, elle récupère son nom de domaine sur Internet.
Rosa Parks n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. C’est d’ailleurs ce trait de caractère qui l’a conduite dans les manuels d’histoire. Le 1er décembre 1955, à Montgomery (Alabama), cette petite bonne femme noire, couturière de son état, s’assied dans le bus à une place réservée aux Blancs, puis refuse de la céder à un Blanc. À une époque où la ségrégation raciale régit la vie du sud des ...tats-Unis, le geste est d’une témérité remarquable. D’ailleurs, Rosa Parks est arrêtée et traînée devant les tribunaux. Pour les Noirs de l’Alabama, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres : emmenés par un pasteur encore inconnu nommé Martin Luther King, ils boycottent les bus de Montgomery, protestent et défilent pour réclamer la fin de la ségrégation. C’est chose fait en décembre 1956, puisque la Cour suprême la déclare anticonstitutionnelle.
Pas de cybersquatting
Quarante-cinq ans plus tard, Rosa Parks vient de gagner une nouvelle bataille. Mme Parks, aujourd’hui âgée de 87 ans, a réussi à récupérer devant les tribunaux le nom de domaine www.rosaparks.com, possédé par un petit malin, Lester Shaw, qui pensait le négocier à bon prix. Mais voilà, en vertu d’une nouvelle loi américaine contre le cybersquatting, la fondation Rosa et Raymond Parks a un droit de préemption sur ce nom. Naturellement, le droit légitime des associations à disposer de leurs patronymes sans débourser des millions n’est pas une avancée aussi considérable pour le genre humain que la fin de la ségrégation, mais c’est une sorte de petite justice rendue plutôt agréable à entendre dans certains cas.
Le site de
Time, qui a classé Rosa Parks parmi les 100icônes du siècle:
http://www.time.com/time/time100/he...