Altavista, le portail californien, veut recentrer son activité sur la recherche de documents. 25 % de ses employés vont être licenciés. Deja.com manque de liquidités et réduit ses effectifs d’un tiers.
L’économie d’Internet va vite. Dans un sens comme dans l’autre. Afin de mieux se recentrer sur son activité de moteur de recherche, Altavista a annoncé le 15 septembre le licenciement d’un quart de ses effectifs, soit 225 emplois supprimés. Le même jour, la société américaine Deja.com, spécialiste de l’information dédiée aux consommateurs, a révélé qu’elle allait se débarrasser d’un tiers de ses 140 employés.
Sauve qui peut ?
Grâce à sa décision, Altavista espère réaliser à nouveau des bénéfices d’ici au mois de janvier prochain et devenir le premier des moteurs de recherche. Depuis sa création en 1995, cette filiale du groupe d’investissement américain CMGI a perdu 800 millions de dollars. En avril dernier, alors que les cours de la nouvelle économie s’effondraient, Altavista avait dû renoncer à son introduction en Bourse. Malgré ces déboires, le portail californien affiche la plus forte progression d’audience parmi ses principaux concurrents (Yahoo, Go, MSN, Lycos et Excite) : +68 % entre septembre 1999 et juillet 2000. Comme Altavista, Deja.com a dû repousser, en janvier dernier, son introduction au Nasdaq. L’entreprise est à court de liquidités. Le plan de licenciement de Deja concerne aussi des cadres de sa direction. L’entreprise se dit ouverte à "toute proposition de rachat". Altavista et Deja ne sont pas les premiers à réduire brutalement leurs effectifs. Au début du mois d’août, NBC.com, le site de la chaîne de télévision américaine, supprimait 170 emplois sur 850 salariés. Plus de 12 000 salariés américains du Web ont été licenciés depuis le mois de décembre 1999.