Huit candidats participeront aux enchères italiennes pour le téléphone de la troisième génération. L’Espagne, qui a bradé ses licences UMTS, cherche un moyen de se refaire.
La plupart des grand pays européens sont en passe d’attribuer leurs licences pour le téléphone de la troisième génération, dit UMTS. L’Italie vient ainsi de boucler l’appel à candidatures qui donnera lieu à des enchères, en octobre prochain. Alors que six groupes s’étaient portés candidats à la veille de la clôture, l’Italie devra finalement compter avec deux acteurs supplémentaires. La plupart des grands opérateurs européens se retrouvent en lice dans les différentes alliances : Telecom Italia, le Britannique Vodafone, France Telecom, British Telecom et l’Espagnol Telefónica participeront aux enchères. Deutsche TeleKom, en revanche, a choisi de rester à l’écart du marché italien.
Montant dérisoire en Espagne
En Espagne, le record établi la semaine dernière par les enchères allemandes a suscité un vif débat politique. Le gouvernement espagnol qui a déjà attribué ses licences s’était en effet refusé à procéder à des enchères, ne tirant des licences UMTS que 3,5 milliards de francs, près de 100 fois moins qu’en Allemagne. Tancé par l’opposition socialiste, le gouvernement Aznar a dû reconnaître qu’il ne pourrait pas assurer au consommateur espagnol un tarif inférieur à ceux pratiqués à l’étranger. L’argument avait été brandi pour justifier le montant dérisoire des licences. Comme l’ont précisé des sources gouvernementales au quotidien El Mundo, l’Etat n’a plus la compétence de réglementer le marché des télécommunications, libéralisé par des directives communautaires. Mais Madrid pourrait chercher à se refaire malgré tout : un quotidien économique espagnol rapportait la semaine dernière que le gouvernement pourrait imposer des taxes supplémentaires aux opérateurs UMTS.
Le site du ministère italien des télécommunications:
http://www.comunicazioni.it
Le site du quotidien El Mundo:
http://www.el-mundo.es