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Prince se range du côté des défenseurs de Napster. Plus précisément, le Kid de Minneapolis milite pour un nouveau mode de distribution de la musique, directement du producteur au consommateur. "L’existence de Napster et d’autres sites équivalents résulte de la façon dont les majors étranglent l’industrie musicale", a expliqué le chanteur au cours d’une interview avec un journaliste du Saint-Paul Pioneer Press. Sur son site (http://www.npgonlineltd.com), Prince met d’ailleurs en ligne un édito plutôt saignant à l’encontre des majors, intitulé " pour l’amour de la musique ". " L’hypocrisie fondamentale de l’industrie musicale et de certains artistes dans le débat sur le format MP3, c’est qu’ils parlent de copyright, de propriété intellectuelle et autres nobles concepts, quand la seule chose qu’ils tentent vraiment de défendre est la valeur commerciale de leurs produits musicaux ", écrit-il. Sur les exigences des maisons de disques, l’artiste en connaît un rayon : fâché avec la Warner, il a dû se relooker en " Love symbol " pour s’en émanciper, puisque le nom de Prince appartenait à la major jusqu’à la fin de son contrat. Et ce n’est que depuis décembre dernier que Prince a pu redevenir Prince.

Pour la distribution directe

Le plaidoyer ne s’arrête pas là. En parlant du Président de la Warner, Richard Parsons, Prince s’emporte carrément : " Il est assez ironique de voir qu’il parle de " préserver notre système de propriété intellectuelle ". Est-ce qu’il n’est pas le président d’une société qui a toujours dépouillé les artistes de leurs droits sur leurs propres créations ? ". Prince, qui avait pris l’habitude de donner des concerts avec " esclave " écrit sur le front, prône l’émancipation, notamment par un système de distribution directe entre l’artiste et l’auditeur. Preuve de sa bonne foi : sur son site, les MP3 ou les morceaux en Real Audio ne sont pas des extraits, mais des chansons complètes. " Les standards évoluent constamment, explique encore le chanteur. (...) Personne ne peut savoir comment tout cela va évoluer. Mais pour le véritable amateur de musique, ce qui se passe en ce moment ne peut qu’être considéré comme une nouveauté intéressante dans l’histoire de la musique. Et heureusement pour lui, il semble bien que les maisons de disques traditionnelles ne puissent rien faire pour freiner cette évolution ".