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3/04/2000 • 20h18

Net2One : agent chercheur, ou pilleur ?

Net2One, site qui redirige les internautes vers des articles publiés sur d’autres sites de presse, est au centre d’une polémique : les éditeurs l’accusent de pillage et viennent de publier une "Charte de l’édition électronique" qui interdit de telles pratiques.

C’est le jeune PDG le plus médiatique du Landerneau multimédia. Jérémie Berrebi, 21 ans, star d’Envoyé Spécial et de toute émission sur la Net économie. Si jeune, si riche... C’est aussi le patron d’une des start-ups les plus contestées du milieu : accusé de pillage par des éditeurs de presse (et pas des moindres : Le Monde, Les ...chos, etc.), Berrebi a décidé, en fin de semaine dernière, d’enlever de son site les références à plusieurs grands noms de la presse française.

L’affaire est de longue haleine. Net2One, société spécialisée dans la délivrance d’information à la carte, offrait depuis plusieurs mois un service sur mesure : la possibilité de se concocter un menu d’articles puisés dans les médias en ligne, et de recevoir quotidiennement les liens vers les pages en question, par e-mail, messagerie instantanée (style ICQ), ou sur un Palm Pilot. Seul hic (mais de taille !) : Net2One n’avait pas vraiment fait les choses dans les règles, reprenant des titres et chapeaux d’articles sans toujours avoir l’autorisation des éditeurs... La société se contentait d’envoyer un petit courrier électronique de demande d’autorisation aux médias concernés. En cas d’absence de réponse, la politique appliquée était pour le moins cavalière : leur silence valait approbation !

Mais les éditeurs de contenu se sont réveillés  : ils s’estiment "pillés", et demandent des explications. Ils ont publié une "Charte de l’édition électronique" et s’affirment prêts à traîner en justice le pillard... "Ils veulent ma mort, assure Berrebi. Mais certains d’entre eux refusent même de me parler au téléphone...

Comment discuter ?"

Net2One a donc sorti de son moteur de recherche les sites des signataires, tous membres du GESTE (Groupement des éditeurs de services en ligne). Ces insurgés sont tous de grands éditeurs, des pointures du Web médiatique français  : Le Monde, Les ...chos, La Tribune, l’AGEFI, Investir, Libération, ZDNet France. L’absence de leurs articles dans la sélection de Net2One risque de porter un rude coup à la start-up.

La gratuité-repoussoir

Le modèle économique de Net2One repose sur la gratuité des contenus fabriqués par d’autres. La société ne pratique pas vraiment le "copier-coller", ce qui serait clairement répréhensible. Elle se contente d’indiquer l’emplacement des articles par un lien, reprenant le titre et le chapeau. Mais cela suffit à attirer les annonceurs, qui constituent aujourd’hui sa principale source de revenus - en attendant le développement de l’affiliation et du commerce électronique.

Ceux qui paient des journalistes pour produire l’information l’ont mauvaise. Comment un petit jeune à la tête d’une boîte, créée il y a moins de deux ans, peut-il aussi impunément gagner de l’argent par la magie du lien hypertexte  ? Les capitaux-risqueurs l’ont déjà royalement gratifié de 10 millions de francs l’été dernier, et un deuxième tour de table est en cours.

"Avec cette logique consistant à dire que tout est gratuit sur Internet, nous, on met la clef sous la porte !, proteste Michaël Boccacci, directeur du marketing et du développement au Monde Interactif. Il ne restera plus que l’AFP... La problématique de fond, c’est que faire de l’info, ça a un coût." Au demeurant, le signataire de la charte est plutôt admiratif du travail de Jérémie Berrebi, PDG-fondateur de Net2One : "Nous le citons en exemple parce qu’il fait beaucoup parler de son entreprise, et parce qu’il est celui qui a le mieux industrialisé son système. Je n’ai rien contre lui."

Tête de turc

Lorsque les éditeurs ont commencé à réfléchir sur une charte, l’été dernier, ce sont les intranets des entreprises qui les avaient alertés. Les plus grands groupes français se livraient à la reproduction sauvage d’articles, postés sur leur réseau interne. Les ventes du Monde n’ont pas baissé en direction de ces entreprises, concède Michaël Boccacci, parce que l’opération a servi à acquérir de nouveaux lecteurs - et non à remplacer des abonnements. Mais les journaux craignent de perdre la maîtrise de leurs contenus. Notamment ceux qui négocient actuellement les modes de rémunération des droits d’auteur pour les journalistes dont les articles sont reproduits sur le Web. Pas question de faire un faux pas dans ces négociations parfois houleuses... Pas question, donc, de voir son contenu (même un titre), reproduit et diffusé en grande série par une société commerciale, sans qu’un accord ait été signé.

Et Jérémie Berrebi, dans tout cela ? Il a l’impression d’être la tête de turc, la victime d’une campagne de presse inique : "Dès que Le Monde m’a signalé ne plus vouloir que nous reprenions les chapeaux, nous avons obtempéré. On nous a signalé qu’il faudrait ajouter le nom du journaliste à côté du titre : nous y travaillons. Mais le problème, c’est que les médias préfèrent nous massacrer sur la Jliste [une liste de diffusion journalistique] plutôt que de nous dire les choses en face. S’il y a un problème, qu’on en parle ! Je suis prêt à discuter, et je n’ai rien contre le principe de la charte. Je veux simplement qu’on cesse de nous considérer comme des pirates du Web."

Le prix du lien

Discuter, d’accord. Mais de quoi ? Certains estiment que Net2One devrait verser de l’argent aux sites qu’il référence sur son moteur de recherche. Absurde, réplique Jérémie Berrebi : "Aux ...tats-Unis, iSyndicate fait payer les éditeurs de contenus pour mentionner leurs articles ! C’est moi qui devrais gagner de l’argent. Des éditeurs m’appellent tous les jours pour être référencés, parce que j’ai plus de 100 000 abonnés et plus de 8 000 sites qui reprennent mon fil d’information. Plus de 11 000 visiteurs sont venus sur le site du Monde ce mois-ci en passant par Net2One : on leur a économisé une campagne de pub."

Cela fait doucement rire Michaël Boccacci qui ironise : "Sur 2,4 millions de lecteurs, 11 000 c’est vraiment énorme !" Ce dernier affirme avoir déjà tenté de trouver un accord négocié, quoique mollement, avec la start-up. Il imagine trois issues possibles si les négociations reprenaient. "Net2One pourrait acheter notre contenu, ou bien partager ses recettes publicitaires avec nous. À moins que l’on ne s’arrange pour un équilibre contenu contre trafic..." Jérémie Berrebi, lui, considère que ceux qui le souhaitent n’ont qu’à demander à être retirés de la liste.

Malgré ces désaccords, il faut croire que le torchon n’a pas complètement brûlé entre la start-up et les éditeurs. Ces derniers ne semblent pas entièrement indifférents au fort trafic de Net2One. "Je ne ferai pas des pieds et des mains, avance Michaël Boccacci, mais si Jérémie souhaite avoir mon contenu, on se mettra d’accord."

http://www.net2one.fr
http://www.net2one.fr http://www.isyndicate.com/
http://www.isyndicate.com/ http://www.latribune.fr/CharteEditionElectronique.pdf
http://www.latribune.fr/CharteEditi... http://www.altern.org/copains/barbares.html
http://www.altern.org/copains/barba... http://www.geste.fr/
http://www.geste.fr/
 
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