Le fournisseur d’accès de France Télécom confirme être intéressé par le numéro 1 britannique de l’accès à Internet.
Freeserve intéresse Wanadoo. Le fournisseur d’accès de France Télécom confirme étudier de près le dossier du numéro 1 britannique de l’accès à Internet. Une note de la Banque Merill Lynch, publiée ce mercredi 21 novembre, affirme de son côté que "le fournisseur d’accès Internet français est en négociation finale avec Freeserve". L’entreprise britannique constitue une porte d’entrée idéale sur la Grande-Bretagne : la filiale (à 80%) du groupe de distribution Dixons dispose d’une "force de frappe" de 2 millions d’abonnés et se classe outre-Manche dans les trois meilleures audiences du Net. Mais les charmes de l’éventuelle future mariée ne sauraient à eux seuls satisfaire l’exigeant Wanadoo. "Quelle que soit l’opportunité, nous avons toujours dit que le critère principal de sélection pour un éventuel rachat serait le critère du prix à payer", rappelle Bruno Janet, le porte-parole de France Télécom. Cela tombe bien car Freeserve apparaît plutôt bon marché : son cours de bourse (autour de 145 pences aujourd’hui) reste inférieur au cours d’introduction de juillet 1999 et surtout très inférieur aux niveaux stratosphériques de mars dernier (environ 900 pences). Selon Merill Lynch, l’offre de Wanadoo se situerait d’ailleurs à 175 pences par action, un prix modéré pour Wanadoo. En France, le fournisseur d’accès de France Télécom reste aux avant-postes, avec 1,7 million d’abonnés actifs. Il en revendique par ailleurs 600 000 dans quatre pays d’Europe (Belgique, Pays-Bas, Espagne et Danemark).
L’épine allemande
Le rachat de Freeserve, s’il se confirme, permettra certes à Wanadoo d’occuper des places de leader dans deux des trois principaux marchés d’Europe, mais ne lui donnera toujours pas la clé du tout premier d’entre eux, l’Allemagne. Un sanctuaire que T-Online, la filiale de Deutsche Telekom, domine de la tête et des épaules. Des négociations en vue d’un rapprochement ont bien été engagées au début de l’automne entre Wanadoo et l’Allemand Freenet (lequel appartient à l’opérateur Mobilcom, dont France Télécom détient 28,5% du capital), mais sans succès. Et depuis, les spécialistes du secteur ne voient rien venir. "Nous ne confondrons pas vitesse et précipitation, se défend Bruno Janet. Nous avons toujours été très clairs : nous conduisons notre stratégie pas à pas."