Letsbuyit, le site européen d’achat groupé, ne baisse pas les bras. Alors qu’on le disait mort, il aurait réussi, selon une source proche du dossier, à réunir les 40 millions d’euros, indispensables à la relance de ses activités.
John Palmer, fondateur et PDG de Letsbuyit, n’abandonne pas et veut même relancer les activités de sa société. Selon une source proche du dossier, il pourrait éviter la liquidation, demandée par ses administrateurs judiciaires. Palmer aurait obtenu de sa banque une lettre d’intention d’émission de 40 millions d’euros (plus de 262 millions de francs) en obligations convertibles. De quoi convaincre le tribunal d’Amsterdam d’abandonner la liquidation judiciaire. Dans le cadre de cet emprunt, les titres de créance peuvent être convertis contre une action ou un bon de participation de la société. Ceci constitue, pour les investisseurs potentiels, une incitation supplémentaire à acheter.
Arguments convaincants
Letsbuyit a déjà proposé au français Dealpartners d’être l’un de ces investisseurs. Et il a rejeté l’offre de Primus Online, filiale internet de Metro, qui lui proposait 0,49 dollar par client (3,48 francs). Dealpartners, la société de Jacques Lepage est en discussion depuis début janvier avec son homologue d’origine suédoise. Et elle a des arguments convaincants : 65 sites en Europe utilisent sa technologie, dont Uniondream, son site vitrine, et Clust, le français racheté fin octobre 2000. Comme nous l’expliquait Jacques Lepage, le 8 janvier 2001 : "Nous ne faisons pas la promotion de notre marque Dealpartners : c’est le concept que nous mettons en avant." Grâce à ce système de marque blanche (1), Dealpartners a créé un véritable réseau de sites : voilà qui serait un bon point d’appui pour la renaissance de Letsbuyit.
(1) Marque blanche : service d’achat groupé, clé en main, proposé par Dealpartners aux sites qui peuvent l’habiller de leurs propres couleurs