Le site d’avis de consommateurs, To Luna, ne répond plus. La seconde levée de fonds ayant échoué, les 20 salariés ont été licenciés.
Une levée de fonds qui se passe mal, un scénario courant ces derniers mois. Mais To Luna ne s’en relèvera pas. Le site d’avis de consommateurs est en redressement judiciaire depuis le 29 janvier. Les vingt salariés ont été licenciés. "Nous n’avons pas réussi à compléter la seconde levée de fonds. Il ne manquait pourtant pas grand-chose", constate l’un des trois cofondateurs, François Hussenot. La société recherchait 15 à 20 millions de francs depuis octobre 2000. Début décembre, le site Vakooler avait déjà annoncé la déconfiture de To Luna provoquant l’ire de ses dirigeants qui avaient menacé d’une procédure en diffamation.
Tenace
C’est que la publicité était mauvaise en pleine recherche de fonds. Finalement, le concept de To Luna n’aura pas séduit de nouveaux investisseurs. Lancé en janvier 2000 sous la coupe de l’incubateur Tocamak, le site se voulait une communauté d’échange d’expériences de consommateurs. Les internautes pouvaient y laisser leurs opinions sur tel ou tel produit ou service. Mais ils pouvaient également tester gratuitement différents produits et ainsi constituer des panels d’utilisateurs. Ces tests, revendus ensuite aux entreprises, représentaient 70 % des revenus de To Luna. Les 30 % restants provenaient de la publicité, du sponsoring et de la location du guide d’achat. L’équilibre était attendu pour la fin de l’année. Tenace, François Hussenot, nous a avoué être encore à la recherche de solutions. "To Luna, le retour", à quand sur les écrans ?