Le milliardaire Georges Soros et l’Organisation Mondiale de la Santé vont favoriser, via le Net, l’accès à l’information scientifique des chercheurs des pays émergents. Des accords avec les groupes ISI et SilverPlatter sont déjà conclus.
En Arménie, au Ghana, au Mali, au Mozambique, en Mongolie, en Ouganda, en Tanzanie et en Ouzbékistan, chercheurs, professeurs et étudiants du domaine de la santé, devraient bientôt pouvoir accéder au nec plus ultra mondial de l’information scientifique médicale. L’OMS et l’Open Society Institute (OSI), une branche de la fondation Soros, ont en effet annoncé qu’elles avaient conclu un accord avec deux leaders de l’information médicale, ISI et SiverPlatter, et que des discussions sont en cours avec l’éditeur Elsevier Science. Les huits pays précités sont concernés par une phase pilote, mais 30 à 40 pays devraient rejoindre le mouvement avant la fin 2002.
Combler le fossé numérique
Ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste des Nations Unies, baptisé "Health InterNetwork", qui a pour but d’améliorer la santé publique, en accélérant la circulation d’informations dans le monde, grâce à Internet. La directrice générale de l’OMS, la danoise Gro Harlem Bruntland, a expliqué que "des recherches de première valeur sont menées dans des pays en développement, mais les chercheurs sont freinés par leur incapacité à partager des informations scientifiques essentielles". De son côté, Georges Soros a précisé que sa fondation avait engagé des fonds importants pour aider à combler le fossé numérique. "Maintenant, je veux aider à fournir de l’information au secteur santé des pays émergents."