Après des épousailles en grande pompe en mai dernier, le site britannique d’enchères QXL et l’allemand Ricardo sont brouillés. Motif, la dot de Ricardo est insuffisante.
La lune de miel n’aura pas duré trois mois. Le site britannique d’enchères QXL et son concurrent allemand Ricardo avaient annoncé leur fusion le 19 mai dernier. Aujourd’hui, QXL fait la fine bouche, Ricardo n’est plus à son goût. Motif invoqué : le chiffre d’affaires du site allemand d’enchères est inférieur aux attentes nourries par son conjoint britannique.
Trois scénarios
Du coup, QXL se donne le weekend pour réfléchir. Avec à l’issue trois scénarios. Première hypothèse, tout s’arrange : Ricardo en sera quitte pour quelques sueurs froides. Mais gare à la sanction au prochain écart... Deuxième possibilité : compte tenu des résultats médiocres de Ricardo, les deux entreprises renégocient les conditions de leur union, sans toutefois la remettre en cause. Cette piste reste à ce jour la plus vraisemblable si l’on en croit les déclarations apaisantes des responsables de QXL et de Ricardo.
Troisième hypothèse, la plus saignante, le divorce. Une telle décision entraînerait une redistribution des cartes dans le monde européen des enchères. On voit mal en effet comment QXL ou Ricardo - à l’instar des français iBazar et Aucland - pourraient rivaliser en solo contre le géant américain eBay, présent en Allemagne et en Grande-Bretagne (en plus des Etats-Unis, Canada, Japon et Australie). Bien installés sur leur territoire national, les quatre challengers d’eBay sont en effet relativement peu présents hors de leurs frontières et affichent pour la plupart des pertes abyssales.