Signer électroniquement d’accord. Mais comment ? Plusieurs techniques sont déjà en concurrence. Explications.
Si
le projet de loi reconnaît la signature numérique
au même titre que la signature manuscrite, il
se garde bien de présenter les technologies
d’authentification envisagées. D’une part,
parce que la technique ne cessera d’évoluer.
D’autre part, parce qu’il serait absurde d’imposer
un moyen unique. En attendant la mise en place de
la réglementation, une multitude de technologies
se sont déjà emparées du marché.
Le secteur bancaire met en avant un système
déjà éprouvé, celui de
la carte à puce. Il serait en effet très
simple dintégrer demain une puce didentification
dans la carte bleue ou de taper le code secret en
guise de signature (dautant que le code est
déjà reconnu comme une signature numérique).
À moins que vous ne préfériez
utiliser votre mobile car le mot de passe de la carte
Sim pourrait faire aussi office de paraphe. Autres
solutions : lapposition de votre sceau biométrique
au moyen dun stylo électronique et dune
tablette graphique (voir article Wondernet) ou alors
carrément par une pression de votre pouce sur
un appareil danalyse d’empreintes digitales.
"La nature des solutions techniques dépendra
des secteurs qui les utiliseront. Que ce soient pour
les échanges bancaires des administrations
ou pour le commerce électronique, chacun dentre
eux mettra en uvre la signature électronique
la plus économique, la plus simple et la plus
fiable" explique Pierre-Luc Refalo, responsable
du pôle sécurité de linformation/veille
et réglementations de Cegetel. Selon lui, la
guerre des techniques se situe actuellement entre
un marché européen qui se cherche (et
où la France a bien sûr un rôle
à jouer) et une industrie américaine
plus mature.
Wondernet, pour signer "à l’ancienne"
sur Internet
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Une
tablette graphique reliée à un
ordinateur sur laquelle on trace délicatement
des lettres avec un stylo électronique
en guise de souris. Jusque-là, rien de
bien étonnant. La particularité
de la technologie mise au point par Wondernet
(société israélienne créée
il y a moins de quatre mois), en association
avec Wacom,
le géant japonais des tablettes graphiques,
réside dans la reconnaissance de chaque
écriture. En effet, le système
utilise un logiciel spécifique qui fonctionne
en adéquation avec le stylo électronique.
Les mouvements du marqueur magique sont enregistrés
par le logiciel qui procède à
l’analyse de lécriture à
partir dune dizaine de facteurs : vitesse
de calligraphie, rythme des variations du stylo
et même calcul de la distance de la plume
suspendue entre deux lettres au-dessus de la
tablette... Chaque petite manie est ainsi stockée,
puis encryptée.
Utilisé par larmée israélienne
Trois spécimens de signature sont préalablement
enregistrés par le logiciel qui est ensuite
capable den reconstituer tout seul les
variations. Le tout prend place, en fin de parcours,
au sein dun serveur qui intègre
précieusement chaque tracé dans
une énorme base de données, chargée
par la suite de certifier la signature. "Ce
procédé didentification
est déjà utilisé par nos
autorités militaires et également
pour des transactions financières"
déclare Alex Herman, le porte-parole
de la start-up israélienne. Quant à
lusage de cette technologie comme signature
électronique, le responsable ajoute,
très sûr de lui : "Notre
solution est très conviviale et constitue
probablement le meilleur moyen actuel de sécurisation
pour le commerce électronique et dautres
échanges sur Internet". Il ne
reste plus quà en convaincre le
reste du monde.
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http://www.wondernet.co.il
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http://www.wacom.com
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