Patrick Robin est-il un héros ? Transfert avait été surpris de le voir appeler ainsi dans le catalogue des Galeries Lafayette. Le patron d’Imaginet nous a répondu.
"Cher Christophe, tu as tort et tellement raison a la fois ;
Tort car le héros se définit par "le courage qu’il met a réaliser un exploit" et si tu admets quand même que le courage puisse être autre que physique, tu rabaisses ici néanmoins la notion d’exploit au niveau de la simple performance sportive. Qui plus est, tu y associes plus ou moins consciemment, la notion de danger. Les notions d’exploit, de courage et de danger, sont des notions bien familières a beaucoup d’entrepreneurs, tu es bien placé pour le savoir !
En fait, tu as quand même raison car effectivement, ni Berrebi, ni moi même ne sommes des héros, mais pas plus que Marc Thiercelin ou Nicolas Vanier !
Nous sommes tout au plus de nouveaux aventuriers !
Et je maintiens qu’aujourd’hui, entreprendre, créer son entreprise, reste un des derniers grands terrains d’aventures accessibles aux jeunes... c’est "un exploit" qui demande un certain courage, et qui est, me semble-t-il, tellement plus utile à la communauté que de traverser le Canada tout seul en se gelant les burnes.
Hasta la vista
Robi-Net"
Patrick Robin a raison. Un héros, c’est (ou cela devrait être) quelqu’un qui sert l’humanité. C’est un médecin de Médecins sans frontières soignant des femmes en Afghanistan. C’est le capitaine du bateau de sauvetage qui récupère des naufragés dans la tempête. Ce n’est ni un aventurier ni un entrepreneur, même s’ils peuvent eux aussi être admirés pour des raisons très valables. Mais notre époque a tellement besoin de héros qu’elle a tendance à s’en fabriquer plus que de coutume.