Au Soudan, l’accès à Internet est limité à une population urbaine peu nombreuse : le gouvernement ne voit guère l’intérêt de s’acharner contre les cyber-dissidents. Les listes de discussions sont ainsi, souvent, très critiques à l’égard du régime. Les sites pornographiques sont en revanche inaccessibles. Si, aux yeux de certains imams influents et notamment au sein de l’université coranique, Internet est perçu comme un danger pour la communauté nationale, d’autres islamistes sont favorables au développement du Réseau, en particulier ceux qui, comme Hassan el Tourabi, ont fait leurs études aux Etats-Unis dans les années quatre-vingt.
La presse soudanaise reste plus libre que dans la plupart des autres dictatures du monde arabe. Tous les grands courants d’opinion ont un quotidien à Khartoum : il arrive que des parutions soient saisies et des journalistes arrêtés. Dans ce cas, Internet joue un rôle très positif : lorsque le risque de répression est trop grand, le journaliste envoie d’abord son article à un journal arabe basé en occident, qui le publie sur son site. La presse locale reprend alors l’article " importé ".
Fiche technique
Population : 28,3 millions d’habitants
PIB par habitant et par an : 1 394 dollars
Fournisseurs d’accès à l’Internet : 2
Internautes : 10 000
Aujourd’hui, très peu de Soudanais disposent d’une connexion personnelle : les ordinateurs, comme les communications, sont chers. À Khartoum, les cybercafés se multiplient et les habitants de la capitale ont pris l’habitude d’y surfer.
Site de l’agence SUNA
http://www.sunanews.net/
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