Officiellement, il n’y a pas de restrictions à l’accès à Internet en République Démocratique du Congo (RDC). Cependant, l’organisation indépendante Journalistes en danger (JED) se plaint de recevoir des messages anonymes l’accusant de donner une mauvaise image du pays à l’étranger. Une dizaine de journaux disposent de pages sur des sites gérés hors du pays. Seul le quotidien pro-gouvernemental L’Avenir dispose d’un site basé à Kinshasa. Ce dernier a connu quelques déboires : le 6 octobre 2000, L’Avenir a été l’objet d’une rafle des forces armées congolaises. Treize personnes ont été interpellées pendant quelques heures et ont déclaré avoir été battues. Du matériel informatique a été saisi. Le site a été suspendu pendant trois jours. Un informaticien du journal a également passé plusieurs jours en prison, accusé de posséder des disquettes contenant des mails jugés subversifs.
Par ailleurs, plusieurs organisations non gouvernementales du Nord comme du Sud Kivu, une province tenue par des mouvements rebelles soutenus par l’Ouganda ou le Rwanda, ont été harcelées et contraintes de cacher leur matériel d’émission, généralement un ordinateur relié à un téléphone satellite.
Fiche technique :
Population : 50,3 millions d’habitants
PIB par habitant et par an : 822 dollars
Fournisseurs d’accès à Internet : 2
Internautes : 1 500
Trois ans de guerre, des déplacements de population, le coût élevé du matériel informatique et de la connexion, joints à la faiblesse du niveau de vie limitent considérablement en République démocratique du Congo le développement d’Internet.