Un rapport de l’INRIA (Institut national de recherche en
informatique et en automatique) sur le développement d’Internet
fait le point sur les retards de la France.
Le site du Premier ministre a mis en ligne, le 18 juin 1999, un
rapport,
réalisé par Jean François Abramatic directeur
de recherches à l’INRIA, sur le développement
technique de l’Internet dans le monde et notamment en France.
Il est constitué de trois parties. La première identifie
les moteurs qui entraînent le développement d’Internet
(applications, mail...), la deuxième en décrit
les composants techniques (réseaux, infrastructures...),
la dernière met l’accent sur l’environnement
économique et politique au niveau international et national.
L’ensemble de ces informations permet de faire un état
des lieux chiffré de la situation peu brillante du Web
en France : le retard vis-à-vis des autres pays est évident.
Très fourni sur le plan technique, parfois un peu complexe,
ce rapport pèche surtout par ses conclusions. Malgré
quelques propositions intéressantes, les recommandations
demeurent beaucoup trop floues. C’est sur ce thème
nous avons interviewé
Jean-François Abramatic.
Comparatif
du développement d’Internet
dans différents pays d’Europe de l’Ouest (Union
européenne + Suisse) :
Pour ce qui est du nombre d’internautes, la France (4,04
millions) se classe en troisième position, après
l’Allemagne (10,29) et le Royaume-Uni (8,92). Les choses
sont beaucoup plus négatives si, comme nous l’avons
fait, on rapporte ce chiffre à la population totale du
pays. La France tombe en 12e position avec 6,89% d’internautes,
contre 12,55% en Allemagne (8e) et 5,12% au Royaume-Uni (6e).
Sans parler des champions finlandais et suédois qui se
classent respectivement en première et deuxième
position, avec 31,18% et 28,31%...
En ce qui concerne les noms de domaines et donc, en partie, le
développement du contenu sur le Web, la France connaît
des situations fluctuantes. Si l’on considère l’ensemble
des noms de domaines, elle se trouve en milieu de classement (5e
sur 10). Elle chute à la septième position pour
les dépôts en .fr (3,42% de l’ensemble des noms
nationaux déposés en Europe) mais se retrouve en
deuxième position (14,21%) pour les domaines déposés
en .com.