Oreka s’est résolu à faire payer ses connexions Internet. Manquant de moyens financiers, le fournisseur d’accès à Internet était dans l’impossibilité de poursuivre son modèle du tout gratuit.
Oreka a trouvé. Le fournisseur d’accès conserve le principe de l’accès à Internet gratuit, mais facture désormais les connexions au Réseau (14 centimes la minute). C’est donc la fin du tout gratuit pour Oreka qui bouleversait l’accès à Internet, en mai 200, en proposant une offre "18 heures tout gratuit". Dès décembre 2000, la société revoyait ses ambitions à la baisse en passant de 18 à 6 heures gratuites. Mais finalement, elle a dû jeter l’éponge. Des investisseurs s’étaient en effet engagés, en septembre 2000, à lui verser 150 millions de francs. Or, seul Initiative IP a versé son dû, soit 65 millions de francs. "Avec la chute des actions de Libertysurf et le mouvement de concentration chez les fournisseurs d’accès, ils n’avaient plus envie d’investir dans ce secteur", constate David Bitton, le PDG d’Oreka. Approché par tous les fournisseurs d’accès à Internet, Oreka a choisi de ne pas céder à leurs sirènes et de rester indépendant, de "ne pas faire partie du cartel". Enfin, pour l’instant, puisque David Bitton reconnaît chercher à se rapprocher d’un opérateur télécom.
L’esprit du gratuit
Pour équilibrer ses comptes, Oreka fera désormais payer les minutes de connexion, mais conserve l’esprit du gratuit en offrant une minute gratuite pour trois surfées. En clair, en cumulant trois heures de surf, l’internaute dispose d’une "Heure Détente" totalement gratuite, mais utilisable uniquement le soir (de 19 h à 8 h) et le week-end. Pour faire passer la pilule auprès de ses 550 000 foyers actifs, le fournisseur d’accès a organisé deux sondages en ligne et un chat avec le PDG. Quelques compromis en ont résulté : la barre de pub Oreka est désormais facultative lors des heures payantes et elle se lancera en taille plus restreinte. Avec ce nouveau modèle, David Bitton annonce la rentabilité dès le mois de mars 2001.