23/03/2001 • 18h00
Non à la "logique Napster" !
Les Napstériens sont inconscients, superficiels et pleurnicheurs, selon Rob Wright, journaliste de "vingt ans et quelques", qui se lance dans un vibrant réquisitoire contre la dangereuse "logique Napster".
Qu’on soit d’accord ou non avec lui, qu’on apprécie ou pas son ton un peu condescendant, l’article a au moins le mérite d’être original. Rob Wright, jeune journaliste de "vingt ans et quelques" a rédigé dans le magazine d’entrepreneurs Varbusiness, une véhémente profession de foi contre Napster. "En tant que journaliste, il m’a été donné de croiser les personnes les plus viles et répugnantes qui peuplent cette Terre", commence Wright. Il y va fort le jeunot, diront certains. Reconnaissant que les maisons de disques ne sont pas toujours des anges, il affirme être "un anti-Napster" résolu, opposé à la "logique Napster". Quelle est-elle ? "Si la technologie peut le faire, alors c’est okay. Cette logique nous conduira un jour à créer 100 clones d’un mouton à trois pattes et deux têtes", soutient-il. Puis il s’en remet à l’inévitable argument légaliste d’une musique "protégée par le copyright, que la loi vous oblige à payer et pas seulement piocher". Pour lui, les Napstériens ne sont pas des criminels, mais des "pleurnicheurs" et "des enfants pourris gâtés" quand ils se plaignent du coût élevé des disques. "Alors quoi ? Est-ce que vous travaillez pour rien, vous ? J’en doute/." Et conclut : "Je suis pour le peer-to-peer (1). Mais la technologie ne doit pas supplanter la loi et le sens commun. Je me fiche de savoir si les artistes sont riches ou non. C’est leur musique, point à la ligne." Mais cette logique à l’équerre peut-elle répondre convenablement à une évolution profonde des mentalités ?
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