1er/08/2001 • 17h48
Nina Brink au-dessus de tout soupçon
La justice néerlandaise ne poursuivra pas l’ancienne présidente de World Online. Mais l’enquête continue.
Nina Brink est au-dessus de tout soupçon. C’est la justice néerlandaise qui le dit. L’ancienne présidente du fournisseur d’accès à Internet (FAI) World Online était pourtant soupçonnée d’escroquerie, de délit d’initié, de faux et usage de faux et de diffusion d’informations trompeuses. L’affaire remonte à l’hiver 2000. Quelques semaines avant l’introduction en Bourse de World Online, Nina Brink vend les deux tiers de ses actions - 9,5 millions de titres - au fonds Baystar Capital, au prix de 6 euros. En mars 2000, le titre est introduit en Bourse au prix de 42 euros. Les petits épargnants se l’arrachent, tandis que Baystar se défait peu à peu de ses titres. Mais dans les semaines suivantes, c’est la dégringolade : le cours perd plus de 60 %. Les "perdants" ne se laissent pas faire et, lorsque la presse révèle le prix d’achat des actions par Baystar, un groupe d’investisseurs privés entame des poursuites contre Nina Brink. Aujourd’hui, le procureur néerlandais a choisi de ne pas les entendre. Mais l’enquête continue. Et l’on pourrait connaître, avant la fin de l’année 2001, l’issue des poursuites menées contre la société World Online - aujourd’hui propriété du FAI italien Tiscali - et contre Goldman Sachs et ABN Amro, les deux banques d’affaires chargées de l’introduction en Bourse.
World Online (groupe Tiscali):
http://www.worldonline.fr
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